Faux médicaments : la France encore épargnée mais…

23 mai 2007

« A ce jour, aucun cas de faux médicaments n’a été signalé dans les circuits pharmaceutiques légaux » rassure Jean Parrot, le Président de l’Ordre national des Pharmaciens. Mais la menace se rapproche, notamment après l’alerte au faux Plavix lancée en février dernier au Royaume-Uni.

Sans oublier bien sûr les risques liés au développement du commerce en ligne. Deux bonnes raisons pour l’Agence française de Sécurité sanitaire des Produits de Santé (AFSSaPS) et le Conseil de l’Ordre, de s’associer pour « sensibiliser davantage le grand public et les pharmaciens à la lutte contre les faux médicaments ».

« Il y a seulement 4 à 5 ans, les contrefaçons représentaient encore une préoccupation lointaine » précise Jean Marimbert, Directeur général de l’AFSSaPS. « Mais aujourd’hui, des signaux négatifs et inquiétants nous parviennent de pays voisins où de faux médicaments contre l’obésité ou les troubles de l’érection ont été retrouvés dans le réseau de distribution. Nous devons donc faire preuve de vigilance pour éviter que la contrefaçon de produits de santé ne devienne chez nous, le fléau qu’elle est aujourd’hui dans certaines régions du monde ».

A l’échelle de la planète, un médicament vendu sur dix est un faux ! Une proportion qui peut atteindre 5 à 6 sur 10 dans certains pays d’Afrique et d’Asie. Voire davantage pour des médicaments spécifiques comme les antipaludéens.

La menace Internet

Si la France est encore épargnée, c’est essentiellement grâce à l’organisation de sa chaîne pharmaceutique, qui garantie la qualité, la sécurité et la traçabilité des médicaments. Un dispositif qui comporte malgré tout, une « voie d’eau » : Internet.

« C’est un accès à haut risque qui ne peut pas être contrôlé efficacement » enchaîne Jean Marimbert. « Voilà pourquoi nous recommandons vraiment aux patients de proscrire l’achat de médicaments en ligne. Nous ne répéterons jamais assez que le médicament n’est pas un produit comme un autre. »

L’Ordre et l’AFSSaPS viennent d’éditer deux brochures sur ce sujet : l’une est destinée aux pharmaciens. L’autre sensibilise les patients aux risques associés à l’achat en ligne : « Acheter un médicament sur Internet, c’est se priver de l’avis de votre médecin et de votre pharmacien. Et prendre un risque pour votre santé » affirme-t-elle.

  • Source : Agence française de Sécurité sanitaire des Produits de Santé, Ordre national des Pharmaciens, Paris, 22 mai 2007

Destination Santé
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