Fermeté requise contre la dengue!

18 mai 2006

L’équipe d’experts menée par le Pr Antoine Flahault vient de remettre à Xavier Bertrand son rapport sur la lutte contre la dengue en Guyane. La situation épidémique de cette maladie virale, transmise par un moustique, y est jugée “problématique“.

Saturation du système local de soins, manque de formation “de haut niveau” du personnel soignant, dispositif de surveillance épidémiologique insuffisant… La Guyane peine à maîtriser ce fléau. A tel point qu’il “n’est pas possible de savoir si l’épidémie touche 1%, 5%, 10% ou même 30% de la population“.

Or la dengue, dont l’agent causal fait partie – à l’instar du chikungunya – de la famille des arbovirus, a déjà tué 4 personnes en Guyane depuis décembre dernier. Et 30 000 en décèdent chaque année dans le monde. Une maladie grave, qui vient s’ajouter à l’épidémie de chikungunya qui sévit toujours sur l’Ile.

L’urgence est donc de mise. Les experts proposent la mise en place rapide de tout un train de mesures : développement de nouveaux outils diagnostiques, “une étape primordiale fortement recommandée” ; lancement de recherches en virologie et immunologie pour la mise au point de futurs vaccins et antiviraux ; création d’un Centre d’Investigation clinique et d’Epidémiologie clinique (CIC-EC) pour réaliser des essais cliniques internationaux sur les pathologies tropicales et enfin, amélioration des services de lutte anti-vectorielle.

Cette dernière devrait passer par la création d’un réseau structuré d’intervenants. Lequel devrait impliquer l’ensemble des professionnels de santé. Un point essentiel, car le principal moyen de circonscrire une épidémie est bien évidemment la lutte contre le vecteur – le moustique – par suppression ou traitement des gîtes larvaires. La réaction officielle du ministre de la Santé a été de “demander la mise en oeuvre de ces mesures dans les meilleurs délais“.

  • Source : ministère de la Santé et des Solidarités, 16 mai 2006 - Photo Vetea Toomaru

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