Fièvres hémorragiques virales : l’Europe n’est décidément pas prête !

17 juillet 2002

Les fièvres hémorragiques virales, comme celles provoquées par le virus Ebola, ont mobilisé l’attention du monde médical, des politiques mais aussi du grand public. Leur grande contagiosité et leur caractère excessivement meurtrier ont en effet très largement favorisé leur médiatisation. Ces virus représentent une menace considérable. Leur réservoir n’est toujours pas identifié, ce qui réduit à néant tout espoir de les éradiquer.

Dans le même temps, les flambées épidémiques se tiennent dans des régions qui sont en proie à des changements écologiques répétées, à une grande pauvreté et à une instabilité sociale chronique du fait de conflits internes ou externes aux états. Et puis… les événements du 11 septembre dernier nous rappellent que leur utilisation dans le cadre d’attaques bio terroristes reste une hypothèse crédible !

Dans ce contexte, une réponse rationnelle doit être prête dans l’éventualité ou même un cas unique serait importé dans un pays hors des zones familières de ces virus. Or jusqu’à présent, toutes les tentatives visant à développer en Europe une action coordonnée ont échoué. En 2000, un groupe de virologistes a créé le « Réseau européen pour le diagnostic des infections virales importées ». Financé par la Commission européenne, il a émis des recommandations précises… qui restent lettre morte. La gestion des cas observés en Europe varie en effet considérablement d’un pays à l’autre de l’Union.

  • Source : Eurosurveillance, vol. 7, N°3

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