Fin de vie : les bons mots de l’Académie de médecine

01 mars 2013

Ne pas confondre « fin de vie » et « arrêt de vie », insiste l’Académie nationale de médecine… ©Phovoir

L’Académie de médecine s’oppose avec fermeté au Conseil national de l’Ordre des médecins (CNOM) sur la question de la fin de vie. Alors que celui-ci s’est récemment prononcé en faveur d’une « assistance à mourir », les académiciens tapent du poing sur la table : « l’aide à mourir est contraire à la vocation du médecin et au serment d’Hippocrate ».

Dans un communiqué signé des Pr Denys Pellerin et Jean-Roger Le Gall, l’Académie nationale de médecine se dit « préoccupée d’observer (dans le texte adopté par le CNOM, n.d.l.r.) un glissement sémantique qui crée une confusion regrettable sur un sujet aussi sensible que celui de « la fin de vie »

Elle fait notamment référence au titre du document : « Fin de vie, Assistance à mourir ». Mais aussi à l’expression « sédation terminale », proposée par le Conseil de l’Ordre. « Dès lors que l’on parle de  « sédation terminale », le but n’est plus de soulager et d’accompagner le patient, mais de lui donner la mort, » précise l’Académie.

Veiller au choix des mots…

Elle « distingue clairement ‘fin de vie’ et ‘arrêt de vie’. Et souligne « que le terme ‘fin de vie’ lui-même, recouvre des situations bien distinctes. La Loi Léonetti, et les textes réglementaires qui l’accompagnent permettent aujourd’hui aux médecins de répondre aux situations difficiles de fin de vie. » Quand à l’’arrêt de vie’ (…), il ne peut être assimilé à un acte médical ».

En conclusion, l’Académie « invite à la rigueur dans l’emploi des mots et des formules. Tout écart en ce domaine étant susceptible d’interprétations tendancieuses, au risque de dénaturer les termes d’une loi toujours en vigueur et qu’elle entend défendre »…

Ecrit par : David Picot – Edité par : Emmanuel Ducreuzet

  • Source : Académie nationale de médecine, 26 février 2013

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