Football : le jeu de tête plus néfaste pour les femmes
20 août 2018
Oleksandr Osipov/Shutterstock.com
Le jeu de tête fait partie des gestes techniques du football. Pourtant, il ne serait pas sans risque. En 2017, une étude avait mis en évidence les risques de commotion cérébrale parmi les joueurs et joueuses qui répètent les têtes. Eh bien selon un travail américain, l’impact serait plus important sur les femmes.
Des chercheurs du Albert Einstein college of medicine de New York alertent : certains gestes du football ne sont pas anodins pour notre santé. Le jeu de tête en fait partie. Selon eux, « l’impact des têtes est associé à des anomalies de la substance blanche du cerveau similaires à celles observées chez les patients présentant une lésion cérébrale traumatique (commotions cérébrales…). » Et plus ce mouvement est répété, plus les dommages seraient importants.
Le cerveau des femmes, 5 fois plus impacté
Pour parvenir à cette conclusion, les auteurs ont soumis 98 joueurs amateurs – 49 hommes et 49 femmes – à une technique avancée d’imagerie par résonance magnétique (IRM) appelée imagerie en tenseur de diffusion. Elle offre la possibilité de détecter et de quantifier des anomalies de la substance blanche non visibles en imagerie conventionnelle.
Chacun des participants avaient des années de football derrière lui. Le nombre de têtes entres les femmes et les hommes était quasi identique. Les scientifiques ont alors pu observer que « les femmes présentaient environ 5 fois plus d’anomalies microstructurelles que les hommes ». En cause – sans certitudes pour les auteurs – « les différences dans la force au niveau du cou, les hormones sexuelles ou encore la génétique ».
Alors, les footballeurs et footballeuses doivent-ils arrêter de faire des têtes ? « Ce ne serait pas réaliste », clament les chercheurs. « Mais nous savons que les joueurs peuvent supporter jusqu’à un certain nombre de têtes », sans que cela impacte la santé. Reste à déterminer ce niveau…
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Source : Albert Einstein college of medicine, 31 juillet 2018
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Ecrit par : Vincent Roche – Edité par : Emmanuel Ducreuzet