Fracture du col: améliorer la prise en charge

23 mai 2011

« Les fractures du col du fémur sont un vrai problème de santé publique, et leur prise en charge peut être améliorée » souligne le Pr Vincent Piriou, chef du service d’anesthésie-réanimation à l’hôpital Lyon Sud. A l’occasion de la journée annuelle ‘monothématique’ de la Société française d’Anesthésie et Réanimation (SFAR), il a souligné que « cette amélioration doit s’appuyer sur des équipes pluridisciplinaires. »

Les fractures du col en effet, sont la complication majeure de l’ostéoporose, et concernent 2 à 3 fois plus de femmes que d’hommes. Au total, 65 000 fractures de ce type sont observées chaque année en France. Dans la majorité des cas, elles surviennent après 80 ans. Les conséquences en sont gravissimes, avec à 6 mois, un taux de mortalité estimée de 15%. Pour les autres victimes, il en résulte toujours une incapacité physique considérable.

« Face à ce fléau, il ne faut pas se focaliser uniquement sur l’acte opératoire. Une prise en charge pluridisciplinaire est nécessaire » insiste le Pr Olivier Langeron, président du comité scientifique de la SFAR.
« Médecins pré-hospitaliers, urgentistes, anesthésistes-réanimateurs, gériatres, cardiologues, neurologues, rééducateurs et kinésithérapeutes doivent être associés aux chirurgiens orthopédiques » explique pour sa part Vincent Piriou.

Evaluer les risques

Les anesthésistes-réanimateurs par exemple, ont un rôle majeur dans l’évaluation du risque périopératoire, dans la prise en charge de la douleur, la gestion des traitements et la stabilisation du patient. Les gériatres sont indispensables pour évaluer les capacités cognitives des malades avant l’opération, et pour les accompagner dans leur réhabilitation après cette dernière.

« Par ailleurs, les patients prennent souvent de nombreux médicaments avant d’arriver à l’hôpital. Il y a des risques de sevrage, de surdosage, que nous devons évaluer » précise le Dr Frédéric Aubrun de la SFAR. Par exemple la prise de certains compléments alimentaires doit être recherchée. « De nombreux malades prennent du Ginkgo biloba. Or cette plante est connue pour augmenter les risques de saignement si elle est associée à des médicaments anti-plaquettaires », poursuit le Dr Aubrun. Pour mieux anticiper ces risques, la pluridisciplinarité doit donc être la règle au sein de l’hôpital, en concertation bien entendu avec le médecin traitant.

  • Source : Journée monothématique de la SFAR, 18 mai 2011, Paris.

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