Fumer peu peut tuer, aussi…

05 février 2004

Après les hausses successives du prix du tabac, certains ont décidé d’arrêter, tandis que d’autres ont diminué leur consommation. Or même une réduction significative du nombre de cigarettes ne diminue pas le risque cancérigène lié au tabac.

Stephen S. Hecht, de l’université du Minnesota aux Etats-Unis, a mesuré le potentiel cancérigène du tabac sur des fumeurs qui avaient réduit leur consommation. Les sujets en question fumaient 23 cigarettes par jour. Ils ont d’abord réduit leur consommation de 25% au cours d’une première semaine de suivi, puis de 50% au cours de la deuxième semaine, et enfin de 75% jusqu’à la fin de l’étude qui a duré 12 semaines en tout.

L’équipe de Stephen S. Hecht a ensuite analysé les échantillons d’urine de chaque fumeur. Résultat, pour une réduction de la consommation de 55% à 90% pendant au moins 4 semaines, les auteurs ont enregistré une baisse du niveau de risque variable de 27% à 51%. Soit une baisse très inférieure à ce que l’on aurait pu attendre, en proportion de la réduction du tabagisme. Selon Hecht ce n’est pas surprenant. ” Quand un sujet fume moins, il tire davantage sur sa cigarette pour obtenir son degré de satisfaction “, explique-t-il. Moralité rien ne sert de fumer moins, l’important c’est d’arrêter…

  • Source : Journal of the National Cancer Institute, 20 janvier 2004

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