











Avec 143 cas pour 100 000 habitants les gastro-entérites étaient la semaine passée au-dessus du seuil épidémique de 141 cas pour 100 000 habitants. Le réseau des médecins-sentinelles de l’INSERM (Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale), qui recueille les déclarations de 400 généralistes sur l’ensemble du territoire, évoque donc l’éventualité d’une «épidémie ». Les régions les plus touchées sont au nombre de huit: Languedoc-Roussillon (300 cas pour 100.000 habitants), Nord-Pas-de-Calais (253), Alsace (217), Franche-Comté (203), Centre (175), Midi-Pyrénées (173), Auvergne (158) et Bretagne (154).
Les responsables du réseau soulignent que cette entrée dans la phase épidémique est extrêmement précoce, ces affections étant connues pour leur caractère saisonnier. En fait, jamais depuis 1991 l’incidence de la gastro-entérite n’avait été si élevée aussi tôt dans la saison. Cette fois, les mauvaises langues ne pourront pas accuser les fruits de mer d’en être responsables puisque la saison, pour ce qui les concerne, débutera dans quelques semaines. C’est l’occasion de rappeler que ni les huîtres ni les autres coquillages ne provoquent ces infections: transmise par contact, la gastro-entérite est une maladie virale dont la dissémination est favorisée lorsqu’on se lave mal les mains, notamment après s’être occupé d’enfants. Une enquête a montré qu’en 1995 ces infections ont coûté 363 millions de francs au titre des seules consultations de médecine, hors médicaments…
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