Ginko et colchicine jouent-ils ” Le bon, la brute… ” ?

31 octobre 2001

En publiant dans Chemical Research in Toxicology de septembre un article mettant en garde contre certaines préparations de Ginko Biloba, Shariar Mobashery et Howard Petty, de la Wayne State University de Detroit, ont jeté un pavé dans la mare.
Dès le 29 août – quelques jours avant la parution de leur article… – un démenti a été diffusé par l’American Botanical Council et l’American Herbal Association. Deux associations de producteurs qui, nous a confirmé Mobashery interrogé hier, ” ont défendu l’industrie qu’elles représentent “.

Il n’y a rien là que de très légitime. Ces démentis ont toutefois été publiés avec une telle discrétion qu’ils sont parvenus de ce côté-ci de l’atlantique… fin octobre. Merci à ceux qui nous en ont transmis la substance, soulignant à juste titre que ” le Ginko Biloba ne contient pas de colchicine. Laquelle provient en effet de la… colchique, botaniquement très différente.

S’il est vrai que la colchicine n’a rien de commun avec le Ginko, Mobashery nous a bien confirmé en avoir découvert des quantités importantes dans un produit du commerce. Il nous a également confirmé n’avoir pu obtenir accès aux plantes qui ont servi de base à ces produits.

En fait, le plus important est d’être prudent dans ses choix. Trop de suppléments alimentaires – ou de produits parapharmaceutiques – sont proposés sans contrôles suffisants. Les teneurs de principes actifs peuvent n’avoir rien de commun avec les mentions du conditionnement. Le principe cardinal doit être de n’avoir confiance qu’en des produits fabriqués et contrôlés selon les normes pharmaceutiques.

  • Source : Beaufour IPSEN Pharma, 29 octobre 2001, Prof. Mobashery, Wayne University, 30 octobre 2001

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