











Les médecins britanniques sont très préoccupés du développement des piercings outre-Manche. Cette approche « artistique » née en Californie consiste à incruster sous la peau et même dans les muqueuses du nez, de la bouche voire du sexe des bijoux qui prennent des formes diverses. Présentés sous formes de plaques, de broches ou de pointes ils sont toujours en métal et se trouvent à lorigine de problèmes graves: des infections virales hépatite et VIH par exemple ou bactériennes avec choc toxique. Les médecins sont également inquiets des problèmes que ces « ornements » provoquent dans les services durgence. Les techniques modernes dexploration comme limagerie à résonance magnétique (IRM) ne peuvent être mises en uvre chez les porteurs de ces éléments métalliques. Ils peuvent entrer en résonance en cours dexamen, provoquant des traumatismes graves. Or la plupart des médecins ne sont pas en mesure denlever ces bijoux en urgence. Il nest donc pas exclu que cette pratique soit interdite à lavenir, tout comme lexcision et les autres mutilations volontaires. Laffaire est à suivre en France aussi. Bernard Accoyer, député et médecin, sinquiète en effet auprès des pouvoirs publics de ce quil nexiste pas de cadre juridique dans ce domaine.
Source : Journal of Accident and Emergency Medicine, octobre 1999.
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