Greffe de rein : des téléconsultations après transplantation

07 janvier 2016

Après une greffe de rein, les patients sont régulièrement suivis par leur néphrologue. Quatre fois par an pour ceux qui présentent un faible risque de rejet. Dans le cadre de l’étude Télégraft, menée par le CHU de Nantes, des patients peuvent bénéficier de consultations à distance, via écran interposé.

L’étude multicentrique Télégraft, à laquelle participent aussi le CHU de Lyon et l’hôpital Necker à Paris, vise à évaluer une prise en charge par téléconsultation, en la comparant à un suivi standard de patients transplantés rénaux. Ce suivi consiste en quatre consultations par an, pour lesquelles les greffés doivent se déplacer. À ce jour, 84 d’entre eux ont été recrutés à Nantes depuis le démarrage de l’étude, en 2012, qui prévoit au total l’inclusion de 250 patients à Nantes et 700 pour les trois centres. Les résultats définitifs seront publiés en 2018.

Echanges par écrans interposés

Les volontaires ont donc été équipés d’une tablette personnalisée qui leur permet de renseigner eux-mêmes, avant le rendez-vous, certains paramètres médicaux (tension, diurèse…). Le praticien dispose donc de ces données au moment de l’échange à distance, par connexion sécurisée entre la tablette du patient et l’ordinateur du médecin. « Cela représente un gain en confort important pour les personnes qui doivent parfois parcourir une longue distance pour un rendez-vous souvent très court », indiquent les auteurs. « Le patient peut aussi utiliser sa tablette pour donner l’alerte s’il présente des signes cliniques anormaux. »

Si les résultats de l’analyse médico-économique ne seront disponibles qu’à la fin de l’étude, en 2018, « nous savons déjà que les participants manifestent une forte satisfaction. Être libérés de la contrainte de se déplacer quatre fois dans l’année participe certainement de l’amélioration de leur qualité de vie », ajoutent-ils.

« Nous envisageons d’aller plus loin en proposant ce service aux patients présentant un fort risque de rejet. Ce système pourrait aussi s’étendre aux pathologies chroniques », concluent-ils.

  • Source : CHU de Nantes, 25 décembre 2015

  • Ecrit par : Dominique Salomon - Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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