Grippe A : 2 371 cas confirmés dans le monde, 10 en France

Le dernier bilan officiel de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) confirme 2 371 cas de grippe A (H1N1) dans 24 pays. En France, l’Institut de Veille sanitaire annonce 3 nouveaux cas, portant à 10 le nombre de Français infectés.

Le Mexique à lui seul, compte désormais 1 112 cas dont 42 mortels. Aux Etats-Unis, le deuxième pays le plus touché, 642 personnes ont déjà été infectées mais aucun nouveau décès n’a été signalé depuis la mort d’une jeune femme, hier au Texas. Le total reste donc fixé à 2 décès pour ce pays. En Europe enfin, la Suède vient de confirmer son premier cas. Contrairement aux apparences, cette légère hausse des chiffres ne signerait pas une accélération de l’épidémie, mais plutôt une perte de vitesse du virus. Jusqu’à quand ?

L’OMS est claire sur ce point : « La situation mondiale reste relativement stable pour l’instant, mais notre crainte est de voir réapparaître le virus à l’automne avec l’arrivée de la grippe saisonnière », expliquait hier le Dr Marie-Paule Kieny directrice à l’OMS, de l’Initiative pour la Recherche en Vaccinologie. Elle s’est néanmoins montrée rassurante.

« Nous sommes déjà en discussion avec les fabricants pour la mise en place de stocks de vaccins. Dès la semaine prochaine, ils devraient disposer d’un virus-souche. Nous devons absolument protéger les pays les plus démunis contre les risques d’une pandémie, et nous espérons être en mesure d’ici une semaine, d’annoncer un accord » dans ce sens. Les producteurs de vaccins se préparent d’ailleurs activement, à l’instar de Sanofi Pasteur qui vient d’inaugurer une nouvelle unité de production en Pennsylvanie (Etats-Unis). Celle-ci a été homologuée hier par la Food and Drug Administration américaine (FDA).

Par ailleurs, les fabricants sont conviés le 14 mai à Genève. Ils y participeront à une réunion au sommet avec le Comité d’experts de l’OMS chargé de la Pandémie. Le but est d’y arrêter la stratégie de vaccination la plus efficace contre une éventuelle flambée de la grippe A (H1N1). Et pour cause, la nature ne s’arrêtant généralement pas à sa première mutation, le risque est grand de voir resurgir un virus A (H1N1) beaucoup plus virulent que celui actuellement en circulation.

• 

  Source : conférence de presse du Dr Marie-Paule Kieny, Directrice de l’Initiative pour la Recherche en Vaccinologie, 6 mai 2009 ; OMS update 19 ; Sanofi Pasteur, InVS, 7 mai 2009