Grippe saisonnière : opération « vaccination » au CHU de Nantes

02 octobre 2009

C’est le calme plat sur le front de la grippe A au CHU de Nantes, comme dans de nombreux établissements hospitaliers français d’ailleurs. Sur 120 prélèvements réalisés chaque semaine au laboratoire d’analyse virologique, 4 en moyenne sont positifs au virus H1N1. Soit moins de 5%…

« Le plus souvent, il s’agit de cas groupés », explique le Pr Berthe-Marie Imbert, à la tête de ce laboratoire. « Pour le moment la situation est très calme et aucun patient n’a été hospitalisé. Nous restons néanmoins très vigilants ».

Pour preuve, le CHU de Nantes a entrepris une campagne de vaccination « contre la grippe saisonnière tout d’abord puis contre la grippe pandémique, sans doute au cours de la deuxième quinzaine d’octobre », précise le Pr François Raffi, chef du service des maladies infectieuses. « La vaccination sera une mesure très efficace pour casser l’épidémie », ajoute-t-il comme pour mieux convaincre les sceptiques, parmi le grand public. Mais aussi au sein du corps médical, dont il déplore « les réticences ».

Un troisième vaccin approuvé

« Les dernières données concernant les études cliniques sur le vaccin pandémique sont totalement rassurantes, aussi bien en termes d’efficacité que d’innocuité », poursuit-il. « J’encourage fortement les gens à se faire vacciner car il ne faut pas oublier que nous sommes face à un nouveau virus. Autrement dit, personne n’a d’anticorps pour le combattre ». François Raffi insiste notamment sur l’importance pour les femmes enceintes – « particulièrement exposées au virus H1N1 » – de recourir au vaccin. « D’autant qu’il sera vraiment sans risque » répète-t-il.

L’Agence européenne du Médicament (EMEA) vient d’ailleurs de donner un avis favorable au Celvapan® du laboratoire Baxter. Après Pandemrix® de GlaxoSmithKline et Focetria® de Novartis, la semaine dernière, c’est le troisième vaccin contre le virus de la grippe A (H1N1), approuvé par l’autorité européenne. A la différence des deux autres, le Celvapan® ne contient pas d’adjuvant, une substance destinée à augmenter sa capacité à susciter une réponse immunitaire.

  • Source : Conférence de presse, CHU de Nantes, 1er octobre 2009 – EMEA, 2 octobre 2009

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