Grippe aviaire : l’OMS calme le jeu

24 août 2004

Ne pas céder à la panique ! Voilà en résumé le message du Dr Guénaël Rodier, Directeur du département Maladies transmissibles surveillance et Action à l’OMS, après l’annonce en Chine, d’un cas de grippe aviaire (H5N1) chez le porc.

Comme beaucoup de mammifères, le porc a toujours joué un rôle dans l’amplification des virus grippaux” nous a-t-il expliqué. “L’H5N1 est déjà passé chez l’homme. Qu’il se retrouve chez le porc, c’est bien de le documenter mais cela ne constitue pas une réelle surprise“.

Pour les autorités sanitaires, le problème reste “celui des recombinaisons c’est-à-dire du mélange de deux virus, celui de la grippe humaine classique et celui qui émerge des populations aviaires sauvages” poursuit le Dr Rodier. “Et comme dans la même cellule il va se retrouver une infection avec deux virus, la recombinaison peut faire en sorte qu’un troisième type de virus peut émerger. A partir de là, nous pouvons avoir à faire à un virus qui se transmet très peu ou au contraire à un virus très sévère“.

L’OMS, par la voix de Guénaël Rodier, fait également savoir qu’elle attend des informations complémentaires sur cette fameuse étude chinoise qui ne semble pas “très solide. Il faut qu’il y ait un peu plus de cas. Et puis les auteurs ont retrouvé le virus au niveau des nasaux des porcs. Nous attendons des détails sur les examens qui ont été pratiqué. Les porcs peuvent effectivement mettre leur nez partout y compris dans des cadavres de volailles. Et l’on peut très bien trouver du virus à cet endroit sans pour autant qu’il soit passé chez le porc“.

  • Source : INSERM, 11 août 2004 - Photo: UWM University

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