Grippe : encore trop peu de vaccinations en 2010

« Le taux de vaccination antigrippale ne progresse pas », déplorent les représentants du Groupe d’Expertise et d’Information sur la Grippe (GEIG). Ils ont établi ce mardi matin un bilan de la saison grippale 2010/2011 avant de lancer (déjà) la suivante. Avec un objectif : replacer le médecin généraliste « au centre du processus de vaccination ».

Pour rappel, l’épidémie de grippe a sévi durant neuf semaines en France métropolitaine, entre le 20 décembre 2010 et le 20 février 2011. Au cours de cette période, 2,2 millions de patients ont consulté leur médecin pour un syndrome grippal. Et d’après le GEIG, « 7 millions de personnes auraient été infectées par un virus influenza ».

Ses représentants regrettent l’insuffisance de la vaccination, « alors que le vaccin est le seul moyen permettant de prévenir efficacement la grippe ». Rappelons qu’en 2009, le taux de vaccination s’est élevé à 60%. Avec toutefois des chiffres jugés bien faibles dans certains groupes à risques comme les asthmatiques (54,4%) ou les patients atteints de BPCO (40,2%).

En 2010 ? « Ce taux a été en baisse d’environ 15% par rapport à 2009, aussi bien dans les groupes à risques que dans les autres », concède Bruno Lina, Directeur du Centre national de référence de la grippe à Lyon et Président du Conseil scientifique du GEIG.

Pour la nouvelle saison, l’objectif est d’atteindre la proportion de 75% parmi les Français considérés comme « à risques de complications ». Et pour y parvenir, « la sensibilisation des patients par les médecins généralistes constitue un levier fondamental », poursuit le GEIG.

A noter que l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a également communiqué la composition du vaccin 2011/2012, pour l’hémisphère Nord. Il devra donc comporter les 3 souches suivantes :
– A/California/7/2009 (H1N1) – like virus;
– A/Perth/16/2009/(H3N2) – like virus;
– B/Brisbane/60/2008 – like virus.

En France, ce vaccin sera disponible au début de l’automne. Un dernier point : le haut Conseil de Santé publique a intégré de nouvelles populations à risques dans ses recommandations vaccinales. C’est ainsi que tous les patients souffrant d’une pathologie respiratoire (considérée comme une affection de longue durée ou non) sont désormais concernés au même titre que ceux traités pour des troubles du rythme ou pour une pathologie coronarienne, tous les patients immunodéprimés et tous les diabétiques.

Aller plus loin : Liste des indications thérapeutiques ouvrant droit à la prise en charge à 100% du vaccin antigrippal.

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  Source : Groupe d’Expertise et d’Information sur la Grippe (GEIG), 28 juin 2011 – Interview du Pr Bruno Lina, 28 juin 2011 - Journal officiel du 17 juin 2011 – OMS, Relevé épidémiologique hebdomadaire, 4 mars 2011 - Assurance-maladie, 23 septembre 2010.