











Accueil » Médecine » Maladies infectieuses » Grippe : la vaccination des femmes enceintes est sûre et efficace
Ce travail a été réalisé par Odile Launay et son équipe, du centre d’investigation clinique en vaccinologie Cochin Pasteur (INSERM/AP-HP, Institut Pasteur/Université Paris Descartes). Son objectif était d’étudier l’efficacité d’une injection unique de vaccin A (H1N1) – « sans adjuvant », précisent les auteurs – chez 107 femmes enceintes. Toutes se situaient entre 22 et 32 semaines d’aménorrhée.
Pour cela, les scientifiques se sont intéressés à l’immunogénicité, c’est-à-dire la réponse en termes de production d’anticorps. Ils ont également mesuré le passage transplacentaire des anticorps maternels vers le nouveau-né.
Avant la vaccination, 19% des patientes présentaient déjà des anticorps dirigés contre le virus à des taux considérés comme protecteurs. Trois et six semaines après avoir reçu le vaccin, cette proportion s’est élevée à 98%. Enfin à l’accouchement et 3 mois après ce dernier, elle demeurait encore à 92% et 90% respectivement. Enfin et c’est la bonne surprise, les auteurs ont également identifié des anticorps chez 95% des nouveau-nés. Un taux important, traduisant le fait que les petits sont effectivement protégés.
Un vaccin recommandé pour les femmes enceintes
« Cette étude montre que la vaccination antigrippale est immunogène chez la femme enceinte et permet également de protéger les nourrissons par les anticorps transmis à travers le placenta », explique Odile Launay. Ce travail mais également d’autres, portant sur un nombre plus important de femmes enceintes ont confirmé l’absence de toxicité du vaccin antigrippal administré au cours de la grossesse.
Ces nouvelles données sont importantes. Les futures mères figurent en effet parmi les groupes à risque de grippe, pour lesquels le vaccin est pris en charge à 100% par l’Assurance-maladie. Par ailleurs, « le virus grippal H1N1 2009 est toujours circulant, c’est pourquoi le virus vaccinal H1N1 inactivé est intégré dans la vaccination antigrippale saisonnière », conclut Odile Launay.
Source : INSERM, Annals of Internal Medicine, 6 décembre 2011
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