Grippe : des mesures pour éviter la saturation des urgences

11 janvier 2017

Pour faire face à l’imminent pic de grippe saisonnière en France, Marisol Touraine lance un plan dans les hôpitaux pour gérer les flux d’accueil . Priorités : optimiser toutes les ressources humaines et matérielles possibles pour éviter la saturation des urgences. 

La grippe saisonnière est loin d’avoir dit son dernier mot. D’après Santé Publique France, le pic épidémique est en passe d’être franchi. « Toutes les régions sont entrées en phase épidémique ». En France, dans la semaine du 2 au 8 janvier, « le taux d’incidence des syndromes grippaux était de 395 cas pour 100 000 habitants », peut-on lire dans le dernier Bulletin publié par Réseau Sentinelles. A noter que le seuil épidémique a été établi à 179 cas pour 100 000 habitants.

Pour favoriser la meilleure prise en charge possible, la ministre en charge de la santé a réuni ce mercredi 11 janvier « les autorités sanitaires pour faire le point sur la surveillance et la gestion de la crise ». Objectif : « mettre en œuvre sans délai toutes les mesures nécessaires, y compris en déprogrammant des activités, pour renforcer les capacités d’hospitalisation et éviter la saturation des urgences ».

« Des lits d’hospitalisation partout disponibles » 

Dans les hôpitaux, il existe en effet « des dispositifs gradués pour permettre de déprogrammer des opérations, d’ouvrir des lits et de rappeler du personnel pour prendre en charge tous les patients qui ont besoin d’être hospitalisés ».

Cette mesure fait suite aux instructions données aux hôpitaux le 21 décembre par Marisol Touraine « pour ajuster leur organisation et leurs moyens ». Elle vient renforcer l’arsenal préventif déjà mis en place depuis le début de l’épidémie : « alertes précoces et régulières des professionnels libéraux, sensibilisation et suivi particulier des maisons de retraite, rappel des mesures de prévention de protection ». Mais aussi une coordination des médecins généralistes et SAMU en région pour réguler les prises en charge.

La grippe, pas bénigne

La grippe n’a rien d’anodin. « Cette maladie infectieuse est responsable de plusieurs décès chaque année », insiste Marisol Touraine. « Chaque malade doit être immédiatement pris en charge et hospitalisé si son état l’exige. »

En cas de symptômes, commencez par appeler votre médecin pour une éventuelle prescription d’antiviraux. Si jusqu’ici vous avez été épargné(e), adoptez au quotidien des mesures d’hygiène simples pour continuer de vous prémunir d’une contamination : « limitez les contacts, lavez-vous les mains régulièrement, couvrez-vous la bouche quand vous éternuez ou toussez, utilisez des mouchoirs en papier à usage unique. »

A noter : l’activité grippale est particulièrement importante en Auvergne-Rhône-Alpes, en Provence-Alpes-Côte-d’Azur (PACA) et en Ile-de-France. Dans les départements d’outre-mer, le virus continue de se propager à travers la Guadeloupe, la Guyane et la Martinique.

  • Source : Ministère des Affaires sociales et de la Santé, le 11 janvier 2017. Santé Publique France, le 5 janvier 2017.

  • Ecrit par : Laura Bourgault - Edité par : Dominique Salomon

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