Grippe : protéger les nourrissons

Que retenir de l’épidémie grippale 2010/2011 en France, qui faisait suite à la pandémie 2009-2010 ? Le dernier Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH), publié ce matin, dresse un bilan des cas graves survenus dans l’Hexagone. Deux points à retenir : tout d’abord l’émergence de deux nouvelles populations à risque, les obèses et les femmes enceintes; mais aussi la fréquence jugée « trop élevée », des complications chez les nourrissons de moins d’un an…

« L’impact de la saison 2010-2011 a été réduit globalement de moitié en termes de formes graves et de décès liés au virus A(H1N1) par rapport à la pandémie », précisent les rédacteurs du BEH. Au total 800 cas graves ayant entraîné 151 décès ont été observés.

La classe d’âge la plus touchée reste celle des moins d’un an, où le taux d’incidence a été jugé beaucoup trop élevé. Cette situation traduit le degré élevé de vulnérabilité des nourrissons de cet âge. Pour les rédacteurs du BEH, voilà qui démontre « la nécessité de protéger cette population en vaccinant les personnes ayant des facteurs de risque, en mettant en place des mesures barrières et une prise en charge rapide dès l’apparition des premiers symptômes ».

En comparaison avec la pandémie de 2009-2010, il a été observé un nombre de cas graves plus important chez les femmes enceintes et les obèses. Ces derniers ont développé un syndrome de détresse respiratoire aiguë ayant justifié (la mise en œuvre) d’une oxygénation extracorporelle. Ce qui justifie pour ces deux populations la gratuité de la vaccination pour la saison 2011-2012. Par ailleurs, les données recueillies ont permis de confirmer la bonne efficacité du vaccin – supérieure à 70% – pour éviter les formes graves. « Ce résultat doit faire encourager son utilisation chez les sujets à risque », assurent les rédacteurs du BEH.

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  Source : BEH, 11 octobre 2011/ N°37-38