Quand la grossesse aggrave les maladies rénales
06 mars 2018
Iryna Inshyna/shutterstock.com
La Semaine nationale du rein se tient du 3 au 10 mars ! L’occasion de parler du dépistage précoce concernant les atteintes de ces organes. Et de faire le point sur les maladies rénales dans la population féminine, particulièrement exacerbées par les effets de la grossesse.
Tous sexes confondus, « 1 français sur 10 est diagnostiqué pour une maladie rénale », souligne France Rein à l’occasion de la Semaine nationale dédiée du 3 au 10 mars. Au total, 800 000 patients souffrent d’insuffisance rénale et sont sous dialyse, un traitement souvent lourd et contraignant.
A l’occasion de cet événement, des séances de dépistage gratuites sont proposées pour repérer les patients atteints de l’une de ces maladies silencieuses. Cliquez sur ce lien pour connaître le point de dépistage le plus proche de chez vous. Le retard de diagnostic reste en effet une réalité : « en 2015 en France, 11 000 personnes sont arrivées au stade dit « terminal » de l’insuffisance rénale et ont dû débuter un traitement de suppléance. »
Des grossesses à fort impact
Autre point abordé à l’occasion de cette Semaine nationale, la fragilité des femmes. « En France, près de 40% des patients traités pour une insuffisance rénale sont des femmes », précise la Fondation du rein. Certes les hommes restent plus concernés par l’affection rénale chronique, mais certaines pathologies sont plus fréquentes chez les femmes. C’est le cas des infections urinaires.
Sans compter que de nombreuses maladies rénales voient leur évolution amplifiée par la grossesse comme l’insuffisance rénale chronique, les maladies kystiques et auto-immunes tel que le lupus systémique.
Par ailleurs, chez les femmes prises en charge pour une insuffisance rénale chronique, la grossesse est considérée « à haut risque ». La gravité est fonction de la présence ou non d’une protéinurie et d’hypertension artérielle au moment de la conception. Sans compter que la maladie en elle-même et les traitements (dialyse intensive) sont associés à une diminution de la capacité à féconder. « Seule la transplantation permet d’améliorer la fertilité. »
Pensez à votre hygiène de vie
Chez les hommes comme chez les femmes, la prévention contre les maladies rénales se joue au niveau de l’hygiène de vie : « se maintenir en forme en faisant de l’exercice physique réduit l’incidence de l’hypertension artérielle, du surpoids, du diabète, causes majeures de maladie rénale. » Une alimentation équilibrée entre aussi en ligne de compte. Concrètement, limitez les apports en sel et les plats préparés. Mais également les régimes hyper-protéinés (œufs, viandes, poissons, produits laitiers). Pensez aussi à bien vous hydrater (1,5l d’eau par jour au minimum). Enfin, éloignez-vous aussi du tabac et des anti-inflammatoires non-stéroïdiens. Ces molécules peuvent fragiliser les reins si elles sont utilisées sur le long terme.
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Source : Fondation du rein, France rein, mars 2018
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Ecrit par : Laura Bourgault - Edité par : Vincent Roche