Grossesse : pourquoi calculer le terme en semaines d’aménorrhée ?
16 janvier 2017
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Chez les humains, la grossesse dure 9 mois, soit 39 semaines. Pourtant, le corps médical ne parle pas en semaines de grossesse mais en semaines d’aménorrhée. Que signifie ce mot peu courant, et surtout, pourquoi l’utilise-t-on ?
Aménorrhée signifie littéralement « absence de règles ». Les médecins et les sages-femmes utilisent ce mot pour dater la grossesse et se repérer sur le calendrier de suivi car il donne une indication de temps bien plus précise que la date présumée de la fécondation.
Autant il est facile de connaître la date du 1er jour de ses dernières règles, autant il est difficile de déterminer le jour exact où l’on est tombée enceinte : toutes les femmes n’ovulent pas forcément le 14e jour de leur cycle.
Des pratiques différentes outre-Atlantique
En France, un bébé est donc considéré à terme à 41 semaines d’aménorrhée, ou 39 semaines de grossesse. Mais ce n’est pas le cas partout. Aux Etats-Unis, par exemple, les bébés sont considérés à terme à 40 semaines d’aménorrhée. Voilà pourquoi de l’autre côté de l’Atlantique, quand bébé tarde à montrer le bout de son nez, on peut facilement laisser passer 8-10 jours avant de déclencher l’accouchement. Ici, les médecins attendent beaucoup moins.
A noter : l’aménorrhée secondaire, c’est-à-dire l’interruption du cycle menstruel, est physiologique pendant la grossesse, l’allaitement et la ménopause. En dehors de ces cas, elle nécessite un avis médical. L’aménorrhée primaire, c’est-à-dire l’absence de règles chez une jeune fille âgée de plus de 16 ans, doit elle aussi inciter à consulter.
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Source : Site du Collège National des Gynécologues et Obstétriciens Français, consulté le 16 janvier 2017
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Ecrit par : Aurélia Dubuc – Edité par : Dominique Salomon