Grossesse et anémie : protéger la mère… et son enfant

19 septembre 2002

Les femmes enceintes sont les plus exposées à la carence en fer. En fin de grossesse 60% à 80% des futures mères sont atteintes et l’anémie secondaire à cette carence concerne jusqu’à 37% des femmes enceintes.
Ce risque s’explique par des besoins en fer accrus. Au cours de la grossesse, les apports nécessaires passent à 50 mg/jour, alors qu’ils ne sont habituellement que de 20 mg/jour.

Ce phénomène présente de réels dangers. L’anémie en cours de grossesse augmente le risque de faible poids de naissance. Et dans certains cas un risque vital, pour l’enfant comme pour sa mère. La recherche systématique de ces carences est donc vivement conseillée, avant le troisième mois. Pourquoi passer à travers, quand une simple prise de sang avec mesure de l’hématocrite et de la ferritine sérique apporte une réponse fiable ?

En cas de déficit en fer – ou a fortiori d’anémie -, le médecin prescrira des sels de fer. Un contrôle au bout de trois mois permettra d’évaluer l’état des stocks, et de s’assurer que l’anémie est sur la voie de la guérison. Bien entendu, mieux vaut prévenir que guérir. Pour cette raison et compte tenu que la déplétion en fer chez la femme enceinte est fréquente, la recommandation d’une alimentation équilibrée et riche en fer se double souvent de la prise préventive de sels de fer en comprimés. Et cela tout au long de la grossesse.

La carence en vitamine B9 – ou acide folique – est également fréquente. Elle augmente le risque d’hypotrophie foetale, voire d’accouchement prématuré. Or à partir de la 24ème semaine, pratiquement une femme sur quatre est carencée en acide folique. Voilà pourquoi l’association de fer et d’acide folique dans un même comprimé est recommandée durant les derniers mois.

  • Source : JAMA, 10 septembre 2002

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