Grossesse et carences alimentaires: reconnaître les femmes exposées

12 juin 1997

Chacun sait que dans la France de 1998 où les femmes sont dans l’ensemble nourries de façon satisfaisante, les risques de carence sont très limités. Il n’est donc pas justifié aujourd’hui de recommander la prise systématique de suppléments alimentaires comme le fer, la vitamine D, le calcium ou divers sels minéraux en cas de grossesse. Toutefois, il ne faut pas mésestimer le risque qu’une carence peut représenter aussi bien pour la mère que pour l’enfant. Il est donc important de savoir quand se préoccuper de savoir si une supplémentation se justifie.

C’est le cas des femmes qui présentent des grossesses à risques ou de celles qui ont eu des grossesses multiples et rapprochées. Mais les médecins qui les suivent, naturellement bien informés, sauront instaurer les apports nécessaires. En revanche, il faut aussi y penser pour les grossesses qui surviennent chez des adolescentes – elles sont très nombreuses – et chez des femmes de milieux défavorisés. Ce sont elles le plus souvent qui sont le moins bien suivies. Soit qu’elles n’aient pas facilement accès aux soins, soit par manque d’information. Et c’est alors que l’environnement familial et le voisinage peuvent jouer un rôle. La solidarité, c’est aussi de les orienter – ou de les accompagner – vers un médecin ou un centre de P.M.I. (Protection Maternelle et Infantile)

  • Source : Griffin M.R. et al., JAMA, 9-15/03/1999

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