Grossesse : les facteurs sociaux sous-estimés

01 décembre 2014

Addictions, exposition aux polluants, mauvaise alimentation… Les facteurs de risque liés à l’hygiène de vie pour la santé des femmes enceintes et leurs bébés sont de mieux en mieux connus. Mais la nouvelle enquête menée par la Fondation PremUp montre que les risques liés aux facteurs sociaux et économiques sont nettement moins identifiés par les femmes.

Pour les professionnels de santé, une grossesse qui se combine à des critères socio-économiques de vulnérabilité peut s’apparenter à une grossesse pathologique. Or cette réalité est encore peu perçue par la population. Ainsi « la solitude ou l’isolement » ne sont-ils cités que par 59% des répondantes. Seulement 36% des personnes interrogées estiment par ailleurs que « des revenus financiers limités » peuvent avoir un impact sur le bon déroulement de la grossesse. « Un logement exigu », « ne pas parler français » et « un faible niveau d’éducation » ne semblent pas non plus représenter un danger pour la femme enceinte dans l’esprit de la majorité des répondantes.

Autre point à retenir de cette enquête : le manque de préoccupation concernant les pathologies les plus courantes. Ainsi l’hypertension artérielle, l’une des complications les plus fréquentes est-elle mentionnée par seulement 7% des Françaises. Elle devrait pourtant être systématiquement diagnostiquées avant une grossesse afin d’en limiter les conséquences sur la santé de la mère et de l’enfant à naître. Notamment le risque de pré-éclampsie.

Face à ces chiffres, la Fondation PremUp rappelle l’urgence de sensibiliser toutes les femmes désireuses d’avoir un enfant. Il est en effet essentiel de consulter les professionnels de santé (médecin, sages-femmes, pharmaciens), et ce dès le projet de maternité.

  • Source : Enquête en ligne PremUp/Opinion Way réalisée du 22 au 28 octobre auprès de 1010 femmes âgées de 18 ans et plus

  • Ecrit par : Aurélia Dubuc – Edité par : Dominique Salomon

Aller à la barre d’outils