Halloween : peut-on vraiment « mourir de peur » ?

31 octobre 2022

Le succès de la fête d’Halloween nous rappelle chaque année combien nous aimons avoir la frousse. Mais cet effroi peut-il devenir dangereux ? Est-il littéralement possible de « mourir de peur » ?

Le succès de la fête d’Halloween nous rappelle chaque année combien nous aimons avoir la frousse. Mais cet effroi peut-il devenir dangereux ? Est-il littéralement possible de « mourir de peur » ?

Films d’horreur, manèges à sensation, sauts à l’élastique… Pour beaucoup d’entre nous, la peur possède un fort pouvoir d’attraction. Mais aussi parfois un effet fatal. Car oui, il est possible de « mourir de peur » … même si cela est heureusement très rare, et extrêmement peu probable sous l’effet des décorations ou déguisements d’Halloween.

La peur, une réaction en chaîne

Lorsque nous sommes effrayés ou quand nous percevons un danger, notre corps passe en mode « combat-fuite ». Cette réaction tire son nom de nos lointains ancêtres lorsque, confrontés à un danger, ils devaient se battre ou fuir. En fait, elle correspond à la façon dont notre organisme réagit face à un danger : poussée d’adrénaline, accélération du rythme cardiaque, tensions musculaires, transpiration etc.

Eh bien dans des cas extrêmes, la peur peut engendrer ce que l’on nomme une « cardiomyopathie de stress » : le stress provoque un dysfonctionnement ou une défaillance (le plus souvent temporaire) du muscle cardiaque. On constate alors les mêmes symptômes que ceux de l’infarctus du myocarde, sans que le muscle cardiaque ne subisse de dommages. Le cœur se rétablit assez rapidement, contrairement à un infarctus, où la convalescence dure plusieurs mois. C’est en fait ce que l’on nomme le Tako-Tsubo, le syndrome du cœur brisé.

Mais rassurez-vous, s’il est théoriquement possible de « mourir de peur », que vous souffriez d’une maladie cardiovasculaire ou non, « la probabilité de mort subite suite à une frayeur est incroyablement rare », souligne le Dr Marc Gillinov, chirurgien cardiaque américain à la Cleveland Clinic.

  • Source : health.clevelandclinic.org

  • Ecrit par : Vincent Roche – Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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