Halloween : pourquoi a-t-on la chair de poule ?
31 octobre 2023
La chair de poule est un hérissement des poils dû à une émotion forte, comme la peur. Il peut aussi s’agir d’une réaction au froid. Explication.
Succès de librairie des années 90 et 2000, la série littéraire Chair de poule a fait frissonner des millions d’enfants dans le monde entier. La chair de poule ? C’est cette réaction de l’organisme lorsqu’il est exposé à la peur ou à d’autres émotions fortes, ou encore au froid.
L’expression pourrait être apparue au XVIIe siècle. « Chair » dans ce cas ne renvoie pas à « la substance molle du corps » mais à sa deuxième définition, « l’aspect de la peau », informe Le Robert. Quant au lien avec le gallinacé de nos basses-cours ? L’aspect de la peau soumise à la chair de poule rappelle celle d’une poule qui a été plumée.
Les muscles horripilateurs en action
En langage médical, il s’agit du réflexe pilomoteur. Soit « un réflexe sympathique qui est dû à l’excitation de certaines zones cervicales ou axillaires et qui se produit à la suite d’excitations sensorielles, comme des bruits désagréables, des frayeurs, émotions, entre autres », explique le site dictionnaire-medical.net. Ce réflexe est dû à la contraction des muscles horripilateurs. Ces petits muscles relient le derme à la base de chaque poil. Ils se contractent et provoquent le hérissement des poils. On parle aussi d’horripilation.
La chair de poule est en fait un héritage de nos ancêtres (ce que l’on appelle un réflexe vestigial), mais qui ne nous est plus très utile aujourd’hui. Le hérissement des poils, en cas de froid intense, permettait à nos ancêtres de générer une fine couche d’air isolante entre la peau et l’extérieur, protégeant le corps du froid et empêchant la déperdition de chaleur.
Le corps en alerte
Pour ce qui est des émotions fortes, la peur en premier lieu, le hérissement pourrait servir à rendre l’animal – et les hommes préhistoriques jadis – plus imposants et intimidants face à un potentiel prédateur. Dans ce cas, la peur active le système nerveux autonome, qui contrôle les mouvements involontaires de l’organisme et gère le stress. Lorsque nous sommes exposés au stress, nos glandes surrénales produisent de la noradrénaline. Une alarme auquel le corps réagit, se mettant en mode fuite ou combat. Une série d’événements se produisent alors : l’augmentation du rythme cardiaque, du flux sanguin ou encore la contraction des muscles. Et donc, la chair de poule.
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Source : dictionnaire-medical.net - inrs.fr - sciencemodalities.wordpress.com, The Science Behind the goose bump – Intra-Science, pourquoi a-t-on la chair de poule ?
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Ecrit par : Dorothée Duchemin – Edité par Emmanuel Ducreuzet