Henné noir : pourquoi éviter les tatouages éphémères ?

11 août 2021

Chaque année, de nombreuses personnes décident de se faire poser un tatouage éphémère au henné noir durant l’été. Proposés près des plages notamment, ces dispositifs exposent pourtant à des réactions allergiques potentiellement graves. Voici les raisons de ne pas essayer.

« La couleur naturelle du henné est brun rouge », explique le centre antipoison belge. Il doit rester une douzaine d’heures sur la peau pour obtenir un motif durable qui disparaît ensuite en quelques semaines. Mais pour obtenir une couleur plus foncée et plus rapide à appliquer (une heure), de la paraphénylènediamine (PPD) est parfois ajouté. Or l’utilisation de ce produit de synthèse (interdit dans les tatouages en France) n’est pas sans danger car il s’agit d’une substance très allergisante.

Résultat, suite à l’application d’un tatouage de cette composition, « un eczéma peut apparaître une quinzaine de jours plus tard: la zone traitée gonfle, devient rouge, démange et une éruption (eczéma de contact) apparaît sur les traces du dessin initial », précise le centre. Puis « à long terme, une allergie à la PPD peut apparaître et dès lors, tous les produits contenant cette substance (étiquetée comme « diaminobenzène ») doivent être évités ».

Or la paraphénylènediamine est un produit largement utilisé dans l’industrie et qu’on peut trouver dans le caoutchouc (poignées de vélo, bottes), les tuyaux de pompe à essence, les textiles, les colorants pour cheveux, les plastiques, les encres d’imprimerie… Par conséquent, une allergie à ce produit induit donc un handicap au quotidien et peut aller jusqu’à empêcher l’exercice de certains métiers.

Si vous constatez une réaction cutanée dans les heures ou les semaines suivant un tatouage au henné, consultez rapidement un professionnel de santé.

A noter : Le henné provient de la plante de henné Lawsonia Inermis dont les feuilles sont réduites en poudre après séchage. La pâte obtenue en ajoutant de l’eau à cette poudre sert à dessiner des motifs sur la peau.

  • Source : ANSM – centre antipoison belge

  • Ecrit par : Dominique Salomon - Edité par : Emmanuel Ducreuzet

Aller à la barre d’outils