Hépatite E : les pays industrialisés ne sont pas épargnés
09 mai 2016
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L’hépatite E est une maladie rare et habituellement bénigne en France. Cependant elle peut parfois engendrer de graves complications pouvant aller jusqu’à la mort (notamment chez les personnes sensibles telles que les femmes enceintes ou les personnes diagnostiquées pour une maladie du foie). Contrairement à ce que certains pourraient croire, la maladie n’est pas l’apanage des pays pauvres. Elle se retrouve également dans les pays développés. Focus sur une pathologie encore largement méconnue.
L’hépatite E est un virus à transmission orale identifié récemment (en 1990) surtout présent dans les pays en voie de développement. Cependant, depuis 2002, de plus en plus de cas sont décrits dans les pays industrialisés chez des personnes n’ayant jamais voyagé dans des pays où le virus circule activement. A ce jour, le Centre national de référence (CNR) de l’hépatite E estime à 300 le nombre de nouveaux cas par an en France (essentiellement situés dans le sud du pays).
L’hépatite E, qu’est-ce que c’est ?
L’hépatite E (VHE) est une maladie infectieuse due à un virus dont l’organe cible est le foie. Ce virus peut se retrouver chez l’homme et certaines espèces animales (porc, sanglier, cerf …) qui peuvent transmettre la maladie à l’être humain.
Si elle est souvent asymptomatique et bénigne dans nos contrées, l’infection peut être grave chez des patients présentant une maladie hépatique chronique, chez des patients immunodéprimés…
Un manque de cuisson…
La transmission du virus se fait essentiellement par voie alimentaire (consommation d’eau non potable…). Dans les pays industrialisés, l’infection est principalement liée à la consommation d’aliments contenant le virus : porc cru ou pas assez cuit, viande de sanglier ou de cerf…
Dans les pays riches donc, la prévention passe par une cuisson à cœur de ces aliments. Surtout quand on sait, comme le précise l’’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation (ANSES) que « la présence du VHE dans les foies de porc commercialisés a déjà été démontrée dans plusieurs pays (dont la France…) ».
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Source : Revue Prescrire, mai 2016 – ANSES, consultée le 2 mai 2016
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Ecrit par : Vincent Roche – Edité par : Dominique Salomon