Herpès génital : le virus s’installe à vie
24 avril 2023
L’herpès, lorsqu’il se manifeste sur la zone génitale, constitue une infection sexuellement transmissible. Elle est en effet transmise par des rapports sexuels génitaux mais aussi bucco-génitaux. Explications.
Une large majorité de la population est porteuse du virus de l’herpes simplex 1 (HSV-1), qui provoque essentiellement les boutons de fièvre, autour de la bouche ou du nez. Mais dans la famille des virus herpétiques, il existe aussi le HSV-2, principaux responsables de l’herpès génital. Il faut noter qu’« il n’est cependant pas rare de retrouver HSV-1 au niveau génital du fait de contacts oro-génitaux », précise la Société française de microbiologie.
Comment se transmet-il ?
Très contagieux, ces deux virus se transmettent par un contact direct et intime entre deux personnes. « Il n’existe donc pas de risque de transmission indirecte dans les piscines, les saunas ou par le siège des toilettes », note l’Assurance-maladie sur son site ameli.fr. « Dans de rares cas, une mère peut transmettre l’herpès génital à HSV-1 au nouveau-né pendant l’accouchement », précise l’Organisation mondiale de la Santé.
Une fois transmis, le virus « chemine dans les nerfs sensitifs correspondant au territoire infecté et se loge dans un ganglion nerveux où il reste ‘endormi’ », explique l’Assurance-maladie. Une fois infecté on reste porteur à vie de ce virus qui demeure latent et se réactive parfois, sous forme de poussée. Lors de ces poussées, le virus se manifeste par des lésions vésiculaires ou ulcéreuses génitales ou anales. Et au cours de la primo-infection, c’est-à-dire de la toute première poussée après contamination, de la fièvre, des courbatures et un gonflement des ganglions lymphatiques peuvent s’ajouter aux symptômes localisés.
S’il n’existe aucun traitement pour guérir de l’herpès génital, il est possible d’administrer un antiviral oral comme l’acyclovir, le valacyclovir ou le famciclovir pour atténuer les poussées. Une prise en charge psychologique peut aussi être indiquée en raison du retentissement de l’herpès génital récurrent sur la qualité de vie.
A noter : En France, la prévalence chez l’adulte dans la population générale est élevée et serait respectivement de 67% pour HSV1 et 17% pour HSV2.