











Lherpès est une maladie récidivante dont on sait que les épisodes successifs peuvent être déclenchés par des facteurs très divers. Ainsi le stress est-il réputé favoriser les poussées herpétiques. On vient d’ailleurs d’en obtenir la preuve expérimentale chez la souris. Le Pr. Ronald Glaser, professeur de microbiologie et dimmunologie à lUniversité de lEtat dOhio (Etats-Unis), a infecté des souris mâles avec le virus de lherpès simplex de type 1 (HSV-1), le même que chez lhomme. Ces souris ont ensuite été soumises à des situations de stress comme lintroduction dune souris dominante dans leur cage ou une privation de liberté pendant huit jours.
La réactivation du HSV-1 a été observée avec une plus grande fréquence parmi les souris dominantes que chez les animaux dominés, sans doute en raison de la fréquence accrue des conflits parmi les animaux du premier groupe. Dailleurs, la modification de la hiérarchie sociale, elle aussi source de conflits entre les occupants de la cage, a entraîné la réactivation du HSV-1 chez 40% des souris tandis que 8% seulement des animaux limités dans leurs mouvements ont été victimes d’une poussée dherpès. Grâce à ce modèle des relations entre stress et immunité, les chercheurs espèrent disposer à terme dune stratégie thérapeutique qui permettrait d’empêcher la réactivation du virus et pourrait ensuite être appliquée en médecine humaine.
Source : American Journal of Industrial Medicine, 1999; 36:638-644
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