Hospitalisation à domicile: la France inégale…

10 novembre 1999

Plus de la moitié des départements français (52 sur 97) sont dépourvus de toute structure permettant l’hospitalisation à domicile (HAD)! A quelques semaines de l’an 2000, ce constat sidérant est tiré d’un rapport de la Direction générale de la Santé. Rapport « inédit », nul ne demandera pourquoi! Alors que d’après les expériences réussies – il y en a! – il faudrait un médecin coordonnateur pour 80 lits d’HAD, certains de ces praticiens doivent gérer jusqu’à 450 malades en simultané. Les prix de journée s’échelonnent de 345 francs à 1.245 francs selon les régions, là aussi sans explication valable. Les auteurs du rapport recommandent la mise en place de médecins dans les services hospitaliers, pour assurer le relais avec les médecins de ville. C’est à leurs yeux la seule solution pour obtenir la reconnaissance de cette alternative à l’hospitalisation.

La plupart des grands malades l’appellent de leurs vœux mais pour l’heure les médecins (hospitaliers ou libéraux) « sont peu prescripteurs d’hospitalisation à domicile. » Les malades et leurs familles en paient les conséquences. Tout comme… les contribuables, puisque l’HAD est reconnue comme une source potentielle d’économies. Potentielle? Eh oui, pour cela aussi il faut attendre: les pouvoirs publics ont commandé une enquête pour mettre un peu d’ordre dans les chiffres, mais elle est toujours en cours…

  • Source : La promotion en Suisse de la prophylaxie de la grippe chez les personnes courant un risque accru de complications en cas d’affection grippale, IMSP, CMU Case Postale, CH1211 Genève 4, 1998.

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