Hygiène intime : oui aux lingettes, mais à petite dose

16 mars 2015

Aujourd’hui, la plupart des savons spécifiques pour la zone intime se déclinent sous forme de lingettes. Pratiques, rafraîchissantes, respectueuses du pH de la peau et des muqueuses, ces lingettes doivent cependant être réservées à un usage ponctuel.

Pour se sentir propre tout en préservant l’équilibre de la flore vaginale, une toilette quotidienne de la vulve suffit. Mieux vaut oublier le gant, véritable nid à microbes, et se laver simplement avec la main. Rangez aussi les produits non dédiés type gels douche classiques et savon de Marseille : ils ont tendance à décaper le film hydrolipidique recouvrant les muqueuses et à favoriser les irritations. L’idéal ? Un produit spécifique au pH identique à celui de la zone intime (grandes et petites lèvres, région anale), c’est-à-dire compris entre 4,8 et 8. « Les femmes sujettes aux mycoses à répétition préfèreront toutefois un produit d’hygiène intime au pH compris entre 7 et 9 pour éviter les récidives », précise le docteur Jean-Marc Bohbot, infectiologue.

Le reste du temps ? Si vous êtes en voyage, si vous voulez vous sentir nette après une séance de sport ou avant un rendez-vous amoureux ou médical, glisser un paquet de lingettes intimes dans votre sac est une bonne idée. « Ces produits sont préférables à un rinçage à l’eau claire », insiste le docteur Jean-Marc Bohbot. « Non seulement l’eau seule ne suffit pas à éliminer les débris microbiens et cellulaires. Mais ce geste, s’il se répète, altère le film hydrolipidique qui protège la peau et les muqueuses, avec à la clé de l’inconfort et une plus grande vulnérabilité aux mycoses. » Attention toutefois à ne pas abuser des lingettes. Elles ne sont pas destinées à un usage quotidien et ne doivent pas se substituer à la toilette avec un soin lavant doux.

A noter : inutile de recourir aux lingettes en cas de pertes abondantes dégageant une mauvaise odeur. Ces dernières sont le plus souvent provoquées par une mycose vaginale qui ne disparaîtra qu’avec un traitement approprié.

  • Source : Interview du docteur Jean-Marc Bohbot, infectiologue et directeur médical de l’Institut Fournier (Paris), le 2 mars 2015

  • Ecrit par : Aurélia Dubuc – Edité par : Dominique Salomon

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