Hygiène: la révolution des non-tissés

22 avril 1999

Les matériels et équipements à usage unique présentent l’inconvénient de générer des déchets difficiles à éliminer. Les tissus synthétiques, réalisés à partir de polymères plastiques, peuvent mettre des années à se dégrader et doivent être incinérés. Rien de semblable avec les nouvelles substances dérivées de… l’acide lactique présentées à Genève lors du congrès Index 99! L’acide lactique est produit par nos muscles au terme d’un effort intense, par dégradation de sucres et notamment d’amidon. Il n’y a pas plus naturel, n’est-ce pas? Jean-Christophe Bogaert, de Galactic Laboratories à Bruxelles, a ainsi présenté à Genève les espoirs soulevés par des polymères dérivés de l’acide lactique, les acides polylactiques ou PLA. Ils peuvent d’ores et déjà entrer dans la composition de couches-culottes 100% biodégradables et de films plastiques destinés aux maraîchers, qui ne seront plus astreints à les retirer à la fin de chaque saison. Rien n’interdit de développer également des champs opératoires, des blouses et autres tissus à usage chirurgical, biodégradables et simplifiant la gestion des déchets hospitaliers. Toutefois, les bonnes vieilles techniques gardent leurs chances: de nouvelles fibres acryliques, antibactériennes et antifongiques, vont améliorer l’hygiène domestique en entrant dans les chiffons de cuisine ou les tissus de rembourrage mobilier pour lutter contre les acariens. Bref, nous vivons une époque moderne… qui a parfois de bons côtés!

  • Source : Nature Medicine, janvier 1999

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