Hypertension artérielle : les femmes de plus en plus concernées

« On a trop souvent entendu dire que les femmes étaient protégées des maladies cardiovasculaires et en particulier de l’hypertension artérielle (HTA). Cette notion est dépassée » martèle le Pr Jean-Jacques Mourad, de l’Hôpital Avicenne à Bobigny. Chiffres à l’appui, son affirmation prend toute sa vigueur…

L’HTA en effet, n’est plus seulement l’apanage des hommes. « Les changements de comportements – sédentarité, surpoids, stress, tabagisme – ont engendré un accroissement du nombre de femmes atteintes d’HTA », poursuit le Pr Mourad, qui est aussi le président du Comité français de Lutte contre l’Hypertension artérielle (CFLHTA).

Combien de femmes sont-elles concernées ? Pour le savoir, le Comité a fait réaliser un sondage auprès d’un échantillon représentatif de 1 700 femmes de 18 ans et plus. D’après ses résultats, 22% d’entre elles souffriraient d’HTA. Ce qui représente environ 6 millions de patientes en France !

Une brochure de sensibilisation

Le CFLHTA par conséquent, appelle les femmes à la vigilance « tout au long de leur vie ». Finie, l’idée reçue selon laquelle il fallait « faire attention » après la ménopause. Pour le Pr Mourad et les autres responsables du Comité, « traiter son hypertension, c’est aussi mettre en place des règles de vie, manger moins salé, surveiller son poids, reprendre une activité physique ».

Dans cette optique, le CFLHTA a édité une brochure qui doit sensibiliser les femmes à l’importance d’une surveillance régulière et très précoce de leurs chiffres tensionnels. Et de limiter le risque de complications de l’HTA, au premier rang desquelles se trouve l’attaque cérébrale. Autrement dit, l’accident vasculaire cérébral (AVC).

Rappelons que la tension artérielle est la pression exercée par le sang sur la paroi des artères. Celle-ci bien sûr, est liée à l’activité cardiaque. Quant à l’hypertension, elle est ce que l’on appelle une maladie silencieuse. Elle ne se traduit le plus souvent par aucun symptôme, même si les conséquences en sont redoutables. Elle se soigne pourtant très bien. D’où l’importance de faire prendre régulièrement sa tension. A la moindre question, parlez-en à votre médecin ou votre pharmacien. Car lui aussi est habilité à mesurer votre tension.

Aller plus loin :

– Télécharger la brochure Femmes et hypertension artérielle, une liaison à risque.

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  Source : CFLHTA, décembre 2011