Hypertension, AVC, les patients s’impatientent…

“Il est impossible de se préparer à l’instant où, victime d’un accident vasculaire cérébral (…) on perd le contrôle de son existence. On ne peut le comprendre sans l’avoir vécu.” A Bruxelles, les malades ont pris l’AVC bille en tête.

Présidente de la Fédération européenne des Associations de Victimes de maladies neurologiques, la Britannique Mary Baker a derrière elle un long passé de lutte associative au service des malades. Il n’est guère étonnant qu’elle joue un rôle central dans le lancement de la Stroke Alliance for Europe, qui veut fédérer les efforts visant à faire reconnaître la prévention des AVC comme une priorité de santé publique. Or ils n’ont pas cause gagnée…

A ce jour, 14 pays sont représentés dans la nouvelle structure. Dont la France via la Fédération nationale France AVC. Une Europe qui paraît vouloir se couler dans les limites de celle de l’OMS, même si ce lancement à Bruxelles s’est fait grâce aux bons offices du parlementaire européen (Britannique et Conservateur) John Bowis. Tout porte donc à croire que les 14 seront rapidement rejoints par d’autres nations. Le constat dressé à Bruxelles était terrible : dans bien des pays européens la prise en charge de l’hypertension artérielle, principal facteur de risque de l’AVC, est très insuffisante. La Grande-Bretagne compte 20% d’hypertendus en moins que la France. Mais en proportion, elle enregistre trois fois plus d’AVC chaque année ! Ce qui ne signifie pas que notre propre situation soit brillante. Avec plus de 120 000 AVC par an, il nous reste fort à faire…

L’objectif de la nouvelle fédération est “de donner du volume à la voix des patients“, comme l’a fait valoir le Pr Alberto Zanchetti, de Milan. “Education, éducation et plus d’éducation, pour que les patients sachent poser les bonnes questions à leurs médecins. Et pour que les politiques dans nos 14 pays comprennent la nature de ce fardeau. Et qu’ils réalisent que ces accidents peuvent être prévenus.“

• 

  Source : ONUSIDA