Hypertension et sexualité : quelle prévention ?
09 mars 2023
Selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), l’activité sexuelle constitue un élément essentiel de notre qualité de vie. Pourtant, dans certains cas, notamment en présence facteurs de risque cardiovasculaires ou d’une affection qui exige un traitement, la sexualité peut se compliquer. Sans que cela ne soit une fatalité. Illustration avec l’hypertension artérielle (HTA).
La présence d’une HTA « ne doit pas vous empêcher pas de mener une vie normale, y compris une vie sexuelle satisfaisante », précise le Comité français de lutte contre l’hypertension artérielle (CFLHTA), sur son site. En revanche, cette affection – comme c’est le cas du diabète – peut parfois favoriser la présence de troubles de l’érection.
Ne pas arrêter son traitement
C’est également le cas de certains traitements prescrits contre l’hypertension. Même si « tous les médicaments pour la tension n’ont pas les mêmes effets secondaires et que tous les patients ne réagissent pas de la même façon aux mêmes médicaments », glisse le CFLHTA.
Malgré tout, « ne cessez jamais de prendre vos médicaments parce qu’ils provoquent des effets secondaires qui nuisent à votre vie sexuelle », insiste la Fondation canadienne des maladies du cœur et de l’AVC. « Parlez à votre cardiologue pour savoir s’il est possible de changer vos médicaments ». Et de préciser par ailleurs : « ne prenez pas de médicaments à base de plantes pour traiter votre dysfonction érectile parce qu’ils peuvent avoir un effet négatif sur vos médicaments pour le cœur ».
Miser aussi sur l’hygiène de vie
En matière de prévention, ne négligez pas non plus l’hygiène de vie. Elle représente un facteur essentiel pour préserver voire restaurer sa sexualité. Comme le rappelle la Fédération française de cardiologie (FFC), « il est nécessaire et fondamental d’arrêter de fumer, de perdre du poids en cas d’obésité, de pratiquer régulièrement une activité physique, de réduire l’alcool (au maximum 3 verres par jour pour l’homme et 2 verres pour la femme), d’éviter les médicaments sédatifs et anxiolytiques, de limiter la durée des antidépresseurs et d’apprendre à gérer son stress (avec une thérapie ou des techniques de cohérence cardiaque, par exemple) ».
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Source : Comité français de lutte contre l’hypertension artérielle (www.comitehta.org) - Fédération française de cardiologie, Livret Cœur et Sexualité - Fondation des maladies du cœur et de l’AVC du Canada (https://www.coeuretavc.ca/)
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Ecrit par : David Picot – Edité par : Emmanuel Ducreuzet