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L’hypertension artérielle (HTA) se traduit par une augmentation anormale de la pression sanguine* contre la paroi des artères. Dans le cadre de cette pathologie cardiovasculaire, la mesure de la tension est dite anormale si elle dépasse les 14/9 cmHg. Pour pouvoir confirmer la HTA, les mesures anormales de la pression sanguine doivent être « constatées à plusieurs reprises, lors de 3 consultations successives sur une période de 3 à 6 mois », détaille le site Ameli.fr. Bien sûr, si la HTA est déjà très avancée, la prise en charge est initiée « dans un délai plus court ».
Quels sont les principaux symptômes associés à cette maladie chronique ? La HTA reste malheureusement silencieuse pendant de nombreuses années. Raison pour laquelle en France, la moitié des patients souffrant d’une HTA ignorent qu’ils en sont atteints. Mais quand la maladie est déjà bien avancée, le patient va souffrir de maux de tête, d’essoufflement, de bourdonnement d’oreilles, de troubles de la vision et de saignements de nez.
« Dans la grande majorité des cas, il est difficile de trouver une cause précise à une hypertension artérielle ». L’HTA est alors dite « essentielle ». Certains facteurs de risque restent tout de même identifiables :
Sans prise en charge adaptée, la HTA n’est pas contrôlée. Conséquence : le cœur s’épuise à force de devoir augmenter son activité (on parle d’insuffisance cardiaque). Le patient se trouve alors exposé à un fort risque cardiovasculaire, notamment à la survenue d’un infarctus du myocarde ou d’un accident vasculaire cérébral (AVC). La fragilité face aux maladies neurodégénératives comme la maladie d’Alzheimer est aussi accrue. Dans le cadre d’une HTA, le traitement s’avère donc indispensable. Or on estime que seul deux patients sur trois sont sous anti-hypertenseur.
« Des mesures hygiéno-diététiques seules, ou le plus souvent associées à un traitement médicamenteux, permettent de normaliser la pression artérielle », précise l’Inserm. Dans le détail, si la perte de poids, l’arrêt des toxiques et la pratique régulière d’une activité physique ne suffisent pas à réguler la pression artérielle dans une période de 3 mois, le patient est mis sous anti-hypertenseurs***. Reste que 30% des patients ne répondent pas ou insuffisamment à ces traitements.
* « une élévation de la pression artérielle systolique à 14 cmHg (140 mmHg) ou plus ou une élévation de la pression artérielle diastolique à 9 cmHg (90 mmHg) ou plus » (données Ameli)
**corticoïdes, antidépresseurs, anti-inflammatoires non stéroïdiens, vasoconstricteurs nasaux d’utilisation prolongée, estrogènes…
***diurétiques thiazidiques, inhibiteurs calciques, inhibiteurs de l’enzyme de conversion (IEC), inhibiteurs des récepteurs de l’angiotensine II (ARA2), bêtabloquants, antihypertenseurs d’action centrale
Source : Santé publique France, Ameli - Novembre 2022
Ecrit par : Laura Bourgault - Édité par : Emmanuel Ducreuzet