Tout savoir sur l’hypertension artérielle
14 décembre 2022
Pathologie chronique la plus fréquente en France, l’hypertension artérielle (HTA) affecte 1 adulte sur 3. Quels sont les facteurs de risques de cette maladie ? Comment les patients sont-ils pris en charge aujourd’hui ?
L’hypertension artérielle (HTA) se traduit par une augmentation anormale de la pression sanguine* contre la paroi des artères. Dans le cadre de cette pathologie cardiovasculaire, la mesure de la tension est dite anormale si elle dépasse les 14/9 cmHg. Pour pouvoir confirmer la HTA, les mesures anormales de la pression sanguine doivent être « constatées à plusieurs reprises, lors de 3 consultations successives sur une période de 3 à 6 mois », détaille le site Ameli.fr. Bien sûr, si la HTA est déjà très avancée, la prise en charge est initiée « dans un délai plus court ».
Âge, origine, antécédents, hygiène de vie
Quels sont les principaux symptômes associés à cette maladie chronique ? La HTA reste malheureusement silencieuse pendant de nombreuses années. Raison pour laquelle en France, la moitié des patients souffrant d’une HTA ignorent qu’ils en sont atteints. Mais quand la maladie est déjà bien avancée, le patient va souffrir de maux de tête, d’essoufflement, de bourdonnement d’oreilles, de troubles de la vision et de saignements de nez.
Comment se déclenche cette maladie chronique ?
« Dans la grande majorité des cas, il est difficile de trouver une cause précise à une hypertension artérielle ». L’HTA est alors dite « essentielle ». Certains facteurs de risque restent tout de même identifiables :
- L’âge, du fait de l’épaississement et de la rigidification des artères dans le temps. Ainsi, la HTA « atteint 40 % des personnes à 65 ans et 90 % à 85 ans » ;
- L’origine ethnique : « les Antillais et les personnes originaires du sud de l’Asie sont plus susceptibles de la développer » ;
- Les antécédents familiaux: « le risque est plus élevé si des membres de la famille ont eu ou ont une hypertension artérielle ». Certaines formes d’HTA sont d’ailleurs dites « héréditaires » ;
- L’hygiène de vie : la consommation excessive d’aliments salés, le tabac et l’alcool, la sédentarité et l’insuffisance d’activité physique, le surpoids et l’obésité, le stress et les anomalies du cholestérol sanguin sont préjudiciables ;
- Plus rarement, la HTA se déclenche sous l’effet d’une maladie rénale ou des glandes surrénales, de certains médicaments**, de consommation de substances toxiques comme le cannabis ou la cocaïne, d’une apnée du sommeil déclarée chez un patient souffrant d’obésité.
Indispensable traitement
Sans prise en charge adaptée, la HTA n’est pas contrôlée. Conséquence : le cœur s’épuise à force de devoir augmenter son activité (on parle d’insuffisance cardiaque). Le patient se trouve alors exposé à un fort risque cardiovasculaire, notamment à la survenue d’un infarctus du myocarde ou d’un accident vasculaire cérébral (AVC). La fragilité face aux maladies neurodégénératives comme la maladie d’Alzheimer est aussi accrue. Dans le cadre d’une HTA, le traitement s’avère donc indispensable. Or on estime que seul deux patients sur trois sont sous anti-hypertenseur.
Comment traite-t-on précisément une HTA ?
« Des mesures hygiéno-diététiques seules, ou le plus souvent associées à un traitement médicamenteux, permettent de normaliser la pression artérielle », précise l’Inserm. Dans le détail, si la perte de poids, l’arrêt des toxiques et la pratique régulière d’une activité physique ne suffisent pas à réguler la pression artérielle dans une période de 3 mois, le patient est mis sous anti-hypertenseurs***. Reste que 30% des patients ne répondent pas ou insuffisamment à ces traitements.
* « une élévation de la pression artérielle systolique à 14 cmHg (140 mmHg) ou plus ou une élévation de la pression artérielle diastolique à 9 cmHg (90 mmHg) ou plus » (données Ameli)
**corticoïdes, antidépresseurs, anti-inflammatoires non stéroïdiens, vasoconstricteurs nasaux d’utilisation prolongée, estrogènes…
***diurétiques thiazidiques, inhibiteurs calciques, inhibiteurs de l’enzyme de conversion (IEC), inhibiteurs des récepteurs de l’angiotensine II (ARA2), bêtabloquants, antihypertenseurs d’action centrale
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Source : Santé publique France, Ameli - Novembre 2022
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Ecrit par : Laura Bourgault - Édité par : Emmanuel Ducreuzet