Il n’est jamais trop tard pour se soigner…
27 juillet 2005
Après la ménopause une femme sur trois est frappée d’ostéoporose, une maladie qui favorise les fractures. On la traite aujourd’hui très bien, et même avec une efficacité croissante au fil des années.
A Genève le Pr Solomon Epstein, de New York, a dressé un bilan très encourageant des traitements à 10 ans. “Nous disposons aujourd’hui d’un recul de 10 ans grâce auquel nous avons pu montrer qu’il est possible de diviser par deux le risque de fractures chez ces malades“, a-t-il expliqué. Solomon Epstein enseigne la médecine et la gériatrie à la Mount Sinai Medical School de New York. Avec les auteurs de la plus large série d’études jamais réalisées sur les principaux déterminants de la qualité osseuse, il a montré que l’on peut enrayer la dégradation du squelette à la ménopause. Et même restaurer un os de qualité.
L’ostéoporose n’est peut-être pas plus fréquente qu’autrefois. Mais avec l’augmentation de la durée de vie, ses victimes sont assurément plus nombreuses ! Après la ménopause par exemple, la densité minérale osseuse (DMO) peut diminuer de 3% par an. Soit 30% au bout de 10 ans. Or il existe aujourd’hui des traitements qui permettent d’enrayer ce mécanisme.
Et ils commencent à bénéficier d’une évaluation sur le long terme. Cinq ans pour le risedronate et 10 ans pour l’alendronate et comme l’a expliqué Sol Epstein à Genève, “le traitement a été associée à une augmentation continue de la DMO chez les malades traitées. De 55 à 85 ans ce dernier réduit significativement le risque de fracture.”
Cette augmentation de la DMO est à la fois dépendante de la dose administrée, et de la durée du traitement. Les courbes présentées par Sol Epstein établissent en effet que cette dernière est “de l’ordre de 2% par an les deux premières années, puis de 1% par an par la suite. Et cela sans aucun effet négatif.”
En pratique, cela se traduit par une réduction de 90% du risque de nouvelle fracture “chez les femmes qui ont des antécédents de fractures ostéoporotiques mais déjà traitées (alendronate), et de 56% chez celles qui n’en ont pas.” Ce qui en clair, montre à quel point il est important “de mettre en place un traitement avant que ne se produise la première fracture.”