Il y a des profs qui s’en mettent plein les poches…

Il n’y a plus de morale ! Un professeur de l’université de Grenoble empochait jusqu’à 15 000 euros par an grâce à la vente de molécules fabriquées par ses étudiants en cours de thèse de doctorat.
Notre confrère « Le Monde » indique ainsi que l’homme « est visé par une information judiciaire ouverte pour abus de confiance » et explique qu’« en secret, ses étudiants ont synthétisé des grammes et des grammes de molécules, à sa demande, dans un laboratoire de l’université de Grenoble I ».

L’enseignant peu scrupuleux vendait ensuite ses produits à une société pharmaceutique américaine. Ce commerce illégal a duré dix ans, rapportant au fraudeur des sommes conséquentes. Ses étudiants en revanche, ne recevaient que des miettes. Pour les universitaires interviewés par notre confrère, « tout le monde savait que les étudiants fabriquaient des molécules en marge de leurs thèses. » Mais ils pensaient en revanche, que les produits étaient vendus au bénéfice du laboratoire. Une pratique également illicite, mais néanmoins courante et qui permet d’adoucir le sort de labos souvent réduits à la portion congrue…

La morale aurait peut-être voulu que le délinquant soit démis de ses fonctions pédagogiques. Or, après deux années d’interdiction d’exercice, l’enseignant-chercheur a repris son poste à la rentrée. Elle est belle la fac !

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  Source : Le Monde, 10 septembre 2002