Imagerie 3D : refroidir le cerveau

21 août 2015

Selon une étude suisse publiée dans la revue eLife, contrairement aux apparences, le cerveau serait plus souple qu’il y parait. C’est grâce à une méthode de refroidissement des tissus que des chercheurs suisses ont fait ce constat.

Dans l’architecture du cerveau. « Par le processus dit de cryofixation, nous avons refroidi des tissus cérébraux à la température optimale permettant de préserver leur structure », détaillent les chercheurs. Cette technique permet de limiter la transformation d’eau en cristaux dans le cerveau, lesquels pourraient agir comme un bulldozer sur les cellules et donc gêner la lecture de l’imagerie. Cette immobilisation au froid calme l’activité cérébrale. Résultat, « l’environnement neurologique est plus apaisé, nous avons donc plus de visibilité ».

La rétraction liée au froid. « Le cerveau ne serait pas si compact que l’on pensait », affirment les scientifiques. Preuve de la souplesse de cet organe, la cryofixation permet d’avoir une image du cerveau rétrécie de 30%. Comme une maquette conservée dans un glaçon : les détails ressortent, l’observation est plus fine. Ainsi « par imagerie 3D, nous avons pu observer de très près les connexions entre les neurones, le fonctionnement des synapses et la structure des vaisseaux sanguins ». En clair, tout le matériel neurologique qui nous sert à accumuler des connaissances et un savoir-faire, à réfléchir, à se rappeler et à réagir. Cette avancée pourrait affiner le diagnostic voire la prise en charge de maladies neurodégénératives.

  • Source : Ecole polytechnique fédérale de Lausanne, le 11 août 2015

  • Ecrit par : Laura Bourgault – Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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