Incompatibilités à la conduite : des conducteurs qui s’aveuglent !

18 octobre 2001

Les médecins sont évidemment concernés par la sécurité routière. Pourtant d’après certains représentants du Conseil de l’Ordre, près de 75% d’entre eux ignorent l’existence d’une liste officielle des incompatibilités à la conduite.
Epilepsie, troubles neuro-psychiatriques, diabète non contrôlé, maladies cardiovasculaires, troubles de la vue, de l’ouïe, insuffisance rénale peuvent faire l’objet d’une incapacité – temporaire ou permanente – à la conduite.

Cette liste tirée du Journal Officiel de la République remonte à 1995. Outre le fait qu’une majorité de médecins ignore son existence, il reste le problème du secret médical. Car si le dialogue peut parfois suffire à obtenir que le patient se présente volontairement devant la commission médicale primaire des permis de conduire – CMPPC -, il en est qui ne sont guère réceptifs !

Or dans ces cas, le médecin n’a tout simplement pas le droit de faire directement appel à cet organisme. Car il se rendrait alors coupable de transgression du secret médical. La famille elle, peut le faire. Mais le secret qui pèse sur le médecin s’applique aussi à toute information faite à la famille. Il y a là un véritable débat à mener entre les juristes et les spécialistes de l’éthique médicale. En attendant, le danger persiste et force est de s’en reposer à la bonne volonté des intéressés…

  • Source : Impact Médecin, 5 octobre 2001

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