Incontinence sévère: une alternative à la chirurgie

29 décembre 1998

L’incontinence fécale sévère affecterait 350.0000 personnes en France et après les troubles du comportement, elle constitue la deuxième cause d’institutionnalisation dans notre pays. C’est dire, par conséquent, l’importance du problème de santé publique qu’elle représente.

Un nouveau modèle de sphincter anal artificiel a été mis à la disposition d’un groupe de patients souffrant d’incontinence anale sévère. Cette prothèse comprend une manchette gonflable placée autour du canal anal, un ballon régulateur de la pression dans l’abdomen et une pompe interne. Discret, cet appareil est également simple d’utilisation. Toutefois, il est «actuellement réservé aux incontinences sévères anciennes vécues comme un handicap » explique le Pr. François Michot (Hôpital Charles-Nicolle de Rouen), lequel est en France l’initiateur de cette nouvelle méthode avec le Pr. Paul-Antoine Lehur de l’hôpital Laennec, à Nantes.

Les résultats de cette première expérience sont très encourageants. Une amélioration nette de la continence a été constatée après 6 mois chez une grande majorité des 37 patients appareillés, les trois quarts faisant état de très bons résultats. Les spécialistes attendent maintenant l’annonce de la prise en charge de la prothèse. Dans la mesure où cette dernière représente une alternative économique au traitement chirurgical, il est permis d’espérer que la nouvelle ne va pas trop tarder …

  • Source : Panorama du Médecin, 12.10.1998, n° 4592

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