











Accueil » Médecine » Maladies infectieuses » Inde : une année sans polio
Enregistré le 13 janvier 2011 en Inde, le dernier cas de polio sur le continent concernait une fillette de 2 ans qui vivait dans le Bengale-Occidental. « Si tous les examens en cours se révèlent négatifs, (nous pourrons considérer que) la transmission du poliovirus sauvage (PVS) autochtone a officiellement été interrompue dans le pays », indique l’OMS. Un résultat exceptionnel pour l’Inde, autrefois considérée comme l’épicentre mondial de la maladie.
« On peut affirmer que ce succès est la plus grande performance que l’Inde ait réalisée sur le plan de la santé publique, se félicite le Dr Margaret Chan, Directeur général de l’OMS. Les autorités du pays ne doivent pas pour autant, relâcher leur vigilance. « L’histoire de la poliomyélite nous a appris qu’il fallait être prudent », rappelle le Dr Thomas Frieden, directeur des Centers for Disease Control and Prevention d’Atlanta, aux Etats-Unis. « L’Inde doit continuer à protéger les enfants par des vaccinations supplémentaires (au-delà du calendrier vaccinal habituel, n.d.l.r.) ». Il appelle aussi à « améliorer (la) couverture vaccinale en poursuivant les campagnes de vaccination systématique pour éviter une réimportation du virus (aux) conséquences (…) tragiques ».
L’Afrique et l’Asie centrale toujours concernées
En 2011, l’OMS a signalé une augmentation alarmante du nombre de cas au Pakistan, et en Afghanistan. Sur le continent africain, la transmission se poursuit au Nigéria, en République démocratique du Congo et au Tchad. Des flambées ont également affecté l’Afrique de l’ouest et l’Afrique centrale au cours des 12 derniers mois. En outre, un poliovirus provenant du Pakistan a réinfecté la Chine, exempte depuis 1999.
Rappelons que début 2004, l’état de Kano, au Nigéria, s’est trouvé à l’origine d’une réintroduction du poliovirus dans 14 pays de la région. Les autorités locales avaient en effet interrompu les campagnes de vaccination contre la poliomyélite. A l’appui de cette décision, elles avaient brandi la menace – évidemment imaginaire – d’une contamination intentionnelle au VIH-SIDA par les intérêts américains. Depuis, les autorités de cet Etat ont heureusement relancé la vaccination.
Source : OMS, 12 janvier 2012
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