Industrie agro-alimentaire : les allergiques bientôt mieux protégés

30 septembre 2002

Au total, 67% des européens estiment ne pas trouver sur les étiquettes de produits alimentaires les informations dont ils ont besoin. Et 20% d’entre eux souffrent d’une allergie à un ou plusieurs produits. Si en novembre prochain le Conseil des ministres de l’Union européenne adopte une position semblable à celle de la Commission sur l’étiquetage alimentaire des allergènes, il y aura du changement…
Actuellement en effet, les étiquettes ne doivent pas mentionner les ingrédients composés qui représentent moins de 25% du produit global. De sorte que certains allergènes comme les noix, présentes dans le Müesli, ne sont pas mentionnés sur les emballages de biscuits au Müesli…

Le risque est réel car, souligne le Bureau européen des Unions de Consommateurs, il est fréquent que des crèmes glacées, des yoghourts ou des desserts contiennent du Müesli. Mais si ce dernier représente moins de 25% du contenu, le consommateur n’est pas informé du risque encouru. Souvenons-nous de cette jeune fille, décédée dans le sud de la France après avoir mangé un rouleau de printemps qui contenait une cacahuète…

En juin dernier, les députés européens ont suivi la Commission européenne dans ses propositions de réforme. Ils ont même durci son approche, introduisant des amendements qui garantiront aux allergiques des informations plus complètes. Aucune dérogation ne sera en principe admise, même pour les produits répondant à des normes européennes. Le parlement a enfin allongé la liste des ingrédients susceptibles de causer des allergies ou intolérances, ajoutant des produits comme le céleri, la moutarde et le lupin.

  • Source : BEUC, Bulletin n°40, 2002

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