Infarctus du myocarde : éloignez la dépression !
21 octobre 2015
Après une attaque cardiaque, l’arrêt du tabac diminue le risque de dépression. ©Phovoir
Chaque année, les attaques cardiaques touchent plus de 120 000 Français. Principaux facteurs de risque, le stress, le tabac et l’obésité. Dans les mois suivant l’accident cardiovasculaire, l’hygiène de vie fait donc partie intégrante d’un bon rétablissement. Ainsi, pratiquer une activité physique et arrêter de fumer limitent le risque de rechute. Et selon un travail suisse, cela permettrait également de diminuer le risque de survenue d’une dépression. Cette dernière concerne en effet de nombreux patients après un infarctus du myocarde.
Le Dr David Nanchen, chef du service d’endocrinologie, diabétologie et métabolisme (Université de Lausanne), a évalué l’état de santé et l’hygiène de vie au quotidien de 1 164 patients victimes d’un infarctus du myocarde. Entre 2009 et 2013, les scientifiques ont relevé plusieurs paramètres : le maintien du taux de cholestérol, le contrôle de la pression sanguine, l’arrêt du tabac chez les fumeurs, la baisse de la consommation d’alcool pour les malades buvant plus de 14 verres par semaine. Enfin, l’intensification de l’activité physique au fil du traitement et l’observance médicamenteuse ont aussi été analysés.
Résultat, un an après le début de l’étude, 27% des patients présentaient des troubles dépressifs. En outre, 11% ont rapporté une amélioration de leurs symptômes. L’arrêt du tabac et la pratique régulière d’une activité physique semblaient intimement liés à cette évolution favorable.
En complément des traitements, l’hygiène de vie contribue donc à l’amélioration de l’état de santé. Ainsi la pratique régulière d’un sport réduit-elle les symptômes liés à la dépression. Maladie mentale à laquelle « les patients victimes d’un infarctus du myocarde sont trois fois plus exposés », explique le Dr Manuela Abreu, psychiatre (Université de Lisbonne, Portugal). Bénéfique pour la santé cardiovasculaire, l’assiduité au sport permet aussi de limiter le risque de souffrir d’une seconde attaque cardiaque. Laquelle « est multipliée par 2 chez les patients victimes d’une première crise, tout comme le risque décès ».
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Source : European society of cardiology, le 9 octobre 2015
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Ecrit par : Laura Bourgault : Edité par : Emmanuel Ducreuzet