Infarctus et cocaïne

27 août 1998

On sait depuis longtemps que l’usage de la cocaïne peut provoquer un infarctus. Une étude toute récente vient de proposer une explication à ce phénomène, offrant aussi un espoir pour le traitement. Des expériences conduites chez le porc par l’équipe de Rainer Arendt à l’Université de Munich ont montré que la cocaïne agit sur l’endothélium, c’est-à-dire la couche cellulaire interne des vaisseaux sanguins, déclenchant la libération de grandes quantités d’endothéline. Cette substance entraîne une contraction rapide, intense et prolongée des vaisseaux qui réduit l’apport sanguin au coeur. Deux médicaments se sont révélés capables de contrarier cet effet en réduisant la production d’endothéline.

Par ailleurs, le taux sanguin d’endothéline a été mesuré, chez l’homme, auprès de 12 utilisateurs de cocaïne et de 13 volontaires non-utilisateurs. Les taux observés dans le premier groupe ont été de 3 à 3,5 fois plus élevés que dans le second. Même si l’utilisation de la cocaïne n’entraîne pas toujours un infarctus ou une attaque cérébrale, son mécanisme d’action semble assez similaire aux effets du stress sur l’organisme.

  • Source : Daniel Dorling et al., The widening gap : health inequalities

Aller à la barre d’outils