











Après le tabagisme passif, l’Académie nationale de Médecine s’attaque aux infections nosocomiales. Des infections pas “obligatoirement imputables à une faute des professionnels de santé ni à un dysfonctionnement du système sanitaire“.
Selon les académiciens, même dans “un hôpital propre et fonctionnel il y a un risque résiduel inévitable, si faible soit-il“. Et le public doit le savoir. “L’information rationnelle et véridique doit être donnée aux citoyens et aux relais médiatiques, en expliquant l’étiologie (la cause n.d.l.r.) des infections nosocomiales, les possibilités et limites de leur prévention, en sachant qu’il y a un risque résiduel incontournable“.
Inévitable, incontournable… Les infections nosocomiales seraient-elles une fatalité pour les académiciens ? Pas au sens strict du terme. D’ailleurs ils recommandent de multiples mesures pour limiter les risques liés aux infections qui se produisent à l’extérieur des sites opératoires. Ils demandent “l’application d’un programme de règles d’hygiène individuelles, collectives et environnementales (et) une conception architecturale des centres de soins adaptée aux risques.”
Selon eux, la lutte contre les infections au cours d’une opération chirurgicale est plus délicate. Elle nécessite une “préparation soigneuse du site de traitement invasif“. Enfin la prévention du risque lié à l’existence d’un réservoir profond -un abcès intracorporel par exemple- chez un patient justifie deux mesures. La première consiste à réaliser un “dépistage préopératoire par un bilan clinique, biologique, voire radiologique.” La seconde devrait reposer sur la pratique d’une “antibioprophylaxie en flash au moment de l’incision cutanée et pendant la durée de l’intervention.” Il s’agit en fait d’administrer au patient des antibiotiques en une forte dose unique. Une pratique dont l’efficacité est aujourd’hui reconnue.
Source : Académie nationale de Médecine, juillet 2005
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