Infections nosocomiales : interrogez votre hôpital

09 février 2006

Des établissements notés 98 sur 100. D’autres seulement 17,5 et même…2 sur 100 ! Comme le montre le tableau de bord du ministère de la santé, la lutte contre les infections nosocomiales est loin d’être uniforme dans les établissements de santé français.

Réalisé grâce à l’indicateur Icalin, ce tableau de bord traduit l’effet des moyens déployés par les hôpitaux et autres centres de soins pour lutter contre les infections liées au monde hospitalier. “Attention, cela n’a rien à voir avec le taux de ces infections” insiste-t-on de source hospitalière.

Cet indicateur permet de comparer les hôpitaux français grâce à des données objectives. Il va également inciter les établissements les plus mal classés à combler leur retard” explique notre interlocuteur. Les éléments pris en compte sont opérationnels : existence ou non d’un Comité de Lutte contre les Infections nosocomiales (CLIN) ; programme de formation d’équipes d’hygiène ; existence d’un protocole de précautions standard pour l’hygiène des mains, le port de gants ou de surblouses… Quant aux patients qui souhaitent être rassurés, “ils peuvent demander les taux d’infections nosocomiales à la direction de l’hôpital. Les structures publiques sont tenues de leur répondre“.

Détail piquant, les établissements thermaux figurent eux aussi dans ce tableau de bord. Avec pour certains, des scores surprenants de la part d’établissements où l’hygiène devrait être une préoccupation première. Les thermes de Saujon par exemple, en Charente-maritime, s’offrent un peu flatteur 34,5 sur 100… Pour notre responsable hospitalier, ce n’est qu’une demi-surprise. “Il s’agit dans la plupart des cas d’établissements qui n’ont pas mis en place des moyens efficaces pour contrôler la qualité de l’eau et lutter contre les légionelloses“. Rappelons que chaque année en France, plus de 4 000 personnes meurent des conséquences d’une infection nosocomiale.

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