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Des chercheurs ont découvert de nouveaux gènes de l’infertilité, 3 chez l’homme et 1 chez la femme. Une incapacité à féconder naturellement affectant 10% à 15% de la population française.
La piste environnementale est actuellement étudiée pour expliquer la hausse de l’infertilité. Perturbateurs endocriniens, pollution… les toxiques suspectés de nuire à la capacité de féconder naturellement ne manquent pas.
Dans le même temps, le facteur génétique n’est pas laissé pour compte. Dernièrement des chercheurs français* ont d’ailleurs découvert 4 nouveaux gènes impliqués dans l’infertilité. Et ce grâce à la technique du séquençage à haut débit du génome appliquée à la reproduction.
– 3 gènes masculins : les gènes CFAP 43,44, et 69 ont été découverts. « En absence des protéines codées par ces gènes, la croissance du flagelle est largement défectueuse et aboutit à des spermatozoïdes avec un flagelle absent ou cours et de calibre irrégulier. Ces spermatozoïdes sont immobiles et non fécondant, entrainant une infertilité totale des hommes portant des mutations délétères sur ces gènes. »
– 1 gène féminin : « l’équipe a découvert un nouveau gène de contrôle de la maturité ovocytaire. Le gène PATL2 code pour une protéine essentielle à la maturation des ovocytes. L’absence de ce gène dérégule l’expression du génome de l’ovocyte entrainant un blocage de sa maturation et l’impossibilité pour ce dernier d’être fécondé. »
Une avancée importante en termes de santé publique. En effet, selon l’Organisation mondiale de la Santé, l’infertilité touche 15% des couples dans les pays développés, et un couple sur sept consultent pour des problèmes de reproduction.
A noter : en France, les chiffres sont quasiment les mêmes : 10% à 15% des couples sont infertiles. Au total, 500 000 à 600 000 couples se rendent chez un spécialiste de l’assistance médicale à la procréation chaque année. Et un sur deux réussit à donner la vie.
*équipe génétique et thérapies de l’infertilité de l’Institut pour l’Avancée des Biosciences (IAB/CNRS UMR 5309).
Source : Nature Communication, le 15 février 2018
Ecrit par : Laura Bourgault - Edité par : Emmanuel Ducreuzet
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