Infertilité masculine : un test à domicile
10 février 2015
Une faible concentration en spermatozoïdes représente la cause majeure de l’infertilité masculine. ©AAZ
En France, le premier autotest d’infertilité masculine – SpermCheck® – est désormais disponible en pharmacie. Efficace à 98%, il est simple d’utilisation. Son objectif, révéler si le sperme de l’homme contient un nombre suffisant de spermatozoïdes. Grâce à ce dispositif, plus besoin de se déplacer en laboratoire. A partir d’un simple échantillon, le patient peut connaître, dans l’intimité et en 7 minutes, les résultats de son prélèvement.
« L’infertilité est l’incapacité pour un couple à concevoir un enfant après un an de rapports réguliers non protégés », décrit l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). En France, 1 couple sur 5 rencontre des difficultés à avoir un enfant. Et dans 50% à 60% des cas, l’infertilité masculine est à l’origine de la difficulté à procréer.
Malgré cette importante prévalence, le sujet reste tabou. « Si la femme a l’habitude de consulter, le parcours diagnostic de l’homme est plus difficile à entreprendre », décrit Fabien Larue, directeur de l’entreprise AAZ, laquelle commercialise le premier autotest d’infertilité masculine, permettant de déterminer si le sperme contient suffisamment de spermatozoïdes.
Non remboursé par l’Assurance-maladie, ce dispositif est délivré en pharmacie et sans ordonnance. Son prix est fixé de 35 à 39 euros l’unité. A ce jour, seuls les Etats-Unis et l’Angleterre le commercialisent. « Des pays comme la Suède et le Danemark devraient suivre le mouvement dans les mois à venir. »
Comment fonctionne le test ?
Ce dispositif permet de détecter la présence d’une protéine SP10, située dans la tête du spermatozoïde (l’acrosome). « Evaluer sa concentration permet de compter le nombre de spermatozoïdes dans un éjaculat, et donc de mieux estimer les chances de fécondation potentielles ».
L’homme doit observer un délai de 2 à 7 jours d’abstinence avant d’effectuer le prélèvement de sperme. « Il s’agit du temps nécessaire pour que la spermatogénèse reprenne, et que la concentration du sperme soit optimale pour une évaluation fiable du risque d’infertilité », explique Fabien Larue Quelques gouttes de l’éjaculat sont déposées sur une petite plaquette. En 7 minutes, le résultat apparaît :
- Si une bande apparaît, le test est négatif. Dans ce cas, la concentration est inférieure à 15 millions de spermatozoïdes par millilitre, seuil à partir duquel « 95% des hommes réussissent à procréer naturellement avec leur partenaire dans un délai d’un an », indique l’OMS. Dans ce cas, il est recommandé « d’initier immédiatement une démarche vers un professionnel de santé afin d’effectuer un bilan global de fertilité en laboratoire », note Fabien Larue;
- Si deux bandes apparaissent, le test est positif. la concentration est supérieure à la norme OMS. Mais « ce test immunologique permet d’évaluer la seule concentration. Des examens complémentaires en laboratoire sont donc nécessaires si une infertilité est soupçonnée afin d’évaluer la qualité du sperme », souligne Fabien Larue.
En effet, deux autres facteurs influent aussi sur la capacité de l’homme à procréer : la mobilité et la morphologie des spermatozoïdes.
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Source : Interview de Fabien Larue, directeur de l’entreprise AAZ, le 9 février 2015
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Ecrit par : Laura Bourgault – Edité par : Dominique Salomon