Informations nutritionnelles : les Français saturent

15 juin 2010

Oligo-éléments par-ci, antioxydants par-là, calcium bon pour les os, oméga-3 pour les artères… Les Français sont sur-saturés de messages nutritionnels ! C’est ce qui ressort des premiers résultats de Nutriscope, une étude présentée ce matin à Paris. L’objectif de ce travail : évaluer les représentations des Français en matière de nutrition.

Nos concitoyens connaissent-ils vraiment les nutriments et micro-nutriments ? Pour répondre à cette question l’Institut TNS-Sofres a réalisé Nutriscope auprès d’un échantillon de 1 020 personnes, représentatif de la population française de 15 ans et plus. Elles ont été interrogées en face-à-face entre les 5 et 10 mai dernier.

Précision importante, « ce travail ne nous a pas été commandé par un industriel », nous a garanti Pascale Grelot-Girard, directrice de département au sein de l’unité Consumer de TNS Sofres. « Nous l’avons réalisé de nous-mêmes, et allons désormais le commercialiser ». Succès assuré…

Les résultats en effet, ne manquent pas de piment. « Ils mettent en évidence une connaissance très superficielle des Français en matière d’ingrédients nutritionnels », poursuit-elle. Illustration avec le terme lipide : « plus de 90% de la population en a entendu parler. Mais lorsque l’on va plus loin, 39% des personnes interrogées ne mettent rien derrière ce mot ». Il en va de même pour les glucides, qui constituent manifestement un vrai mystère pour un Français sur cinq !

Mise en garde aux industriels

Et que dire des sels minéraux, des acides gras et autres polyphénols ? Les Français en ont bien « entendu parler ». Mais une infime minorité se montre capable de les définir ou de les associer à un aliment. C’est ainsi qu’un sondé sur quatre déclare ignorer où trouver des acides gras oméga 3. La proportion grimpe même à un sur deux pour la famille des antioxydants.

Comment expliquer cette méconnaissance ? Pascale Grelot-Girard n’y va pas par quatre chemins : « Les Français sont submergés d’appellations complexes et d’une prolifération d’informations très diverses. Au final, ils saturent ». Et pour avoir des informations sur les aliments, impossible de compter sur les étiquettes. Elles sont lues par à peine un consommateur sur deux, et jugées surtout, bien trop « compliquées à déchiffrer »… Une vraie mise en garde à l’encontre des industriels, qui s’abritent trop souvent derrière un rideau de fumée pseudo-scientifique.

  • Source : Nutriscope, TNS Sofres, Enquête réalisée auprès d’un échantillon de 1020 personnes représentatif de la population française de 15 ans et plus, entre le 5 et le 10 mai 2010 – Interview de Pascale Grelot-Girard, 15 juin 2010

Destination Santé
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